
Tous les deux sont associés du cabinet Arthur D. Little : Albert Meige et Clément Santander enchaînent les dénivelés comme les missions de conseil. Moyennant quels parallèles ?
Tous les deux sont associés du cabinet Arthur D. Little : Albert Meige et Clément Santander enchaînent les dénivelés comme les missions de conseil. Moyennant quels parallèles ?
Que le conseil en strat’ soit l’un des viviers des cabinets ministériels n’est pas un secret. Quelles sont les différences et similitudes fondamentales de ces deux métiers – en matière d’approche, de delivery et de compétences ?
Pour Talan, l’acquisition de Nova constitue « la première pierre » du déploiement dans le conseil en strat’ du cabinet de conseil et transformation par la tech, selon son VP exécutif Nicolas Récapet interrogé par Consultor.
Positionné sur « la révolution de l’IA », eleven a vu son partnership doubler en un an alors que le secteur fait grise mine. Consultor a rencontré l’un de ses deux managing partners, Ambroise Huret.
En décembre 2024, le géant Blackstone a pris une participation minoritaire de 250 millions d’euros dans Sia – un mouvement loin d’être unique. Quels sont les intérêts réciproques des cabinets de conseil et des fonds ?
Numérique, smartphone, laptop, e-commerce, YouTube, Facebook, Web 2.0… autant de termes qui font désormais partie du quotidien. De la société, mais aussi des entreprises. Le digital est partout et les cabinets de conseil n’échappent pas au tsunami numérique qui bouleverse le business, les métiers, les process. Consultor se penche sur la stratégie numérique des cabinets et présente ici l’exemple de VERTONE.
« Contrairement à d’autres cabinets, nous n’avons pas créé une direction du digital, séparée des autres équipes, affirme Guillaume Dimitri, directeur associé chez Vertone. Tous nos consultants sont formés pour intégrer cette composante dans chacune de leur mission. »
Elle est indispensable, mais elle n’occupe jamais le devant de la scène. Elle assure un rôle pivot, mais elle est dépouillée de la plupart de ses pouvoirs. Elle joue le rôle d’un chef d’orchestre qui recherche l’harmonie, mais ce sont les musiciens qui commandent. Surtout, elle gère le bien le plus précieux des cabinets : les talents. La direction des ressources humaines mène une existence bien difficile dans le monde du conseil en stratégie.
Pourtant, le conseil constitue sans doute l’une des meilleures écoles pour les responsables de ressources humaines. « Il s’agit d’une fonction très généraliste, affirme Anne-Claire Lethbridge, qui dirigea le service pendant cinq ans chez A.T. Kearney.
Un discret ambitieux
À 45 ans, Sébastien Declercq se définit comme un « bébé A.T. Kearney ». Depuis son arrivée en 1997 après un MBA à UCLA, il est resté fidèle au cabinet en se spécialisant au fil des années dans la banque/assurance, notamment sur les problématiques de transformation ou impliquant des impacts lourds dans la durée.
Élu partner en 2006, il dirige depuis bientôt quatre ans le bureau parisien.
« Internet est un tsunami qui n’épargne aucun métier : hier les libraires et les disquaires, aujourd’hui les chauffeurs de taxi, demain les chargés de clientèle bancaire... Il est impératif de s’adapter sous peine de rejoindre le dodo sur la liste des espèces éteintes. »
Voilà aujourd’hui en substance le discours tenu par bon nombre de consultants à leurs clients. Mais eux-mêmes ont-ils suffisamment intégré la menace que fait planer la « digitalisation » sur leur métier ? Sont-ils disposés à remettre en cause certains des fondamentaux qui, depuis près d’un siècle, leur assurent un très rémunérateur succès ?
Une implacable vision de l’excellence
Créé il y a quinze ans, le cabinet Advancy est un parfait mélange des expériences préalables de son fondateur, Éric de Bettignies. D’abord consultant en management à sa sortie de l’École des Mines de Paris, l’homme passe ensuite trois ans comme chargé de mission auprès de Jean-Luc Lagardère. « J’avais 27 ans et j’ai réalisé de grosses missions, notamment dans le cadre de fusions internationales. J’y ai acquis une forte dimension entrepreneuriale, un côté “peur de rien” et un impératif de l’exigence».
A 33 ans, il aspire désormais à une activité plus en adéquation avec son profil.
Normalien, Charles de Lauzun dirige depuis 5 ans une école de valse, Votrevalse.com et dispense à domicile des cours, à destination de futurs mariés souhaitant rendre inoubliable leur ouverture de bal. Une occupation d'abord secondaire, lancée en attendant de décrocher un vrai job, dont il a rapidement fait une activité à temps plein.
Le plafond de verre existe aussi dans les cabinets de conseil en France. 12 % des associés des cabinets ayant au moins dix partners sont des femmes.
Il y a un peu plus de deux ans, Consultor tirait un constat amer : les femmes restaient sous-représentées non seulement dans la profession, mais aussi dans les instances de direction des plus gros bureaux français des cabinets de conseil.
Pour remettre cette étude à jour, nous avons étudié les huit cabinets présents en France avec au moins dix partners. Pas un seul n’atteint un semblant de parité : sur les 228 associés de ces huit cabinets, seulement vingt-neuf sont des femmes, soit 12,7 % de présence féminine. À peine mieux que lors de notre précédente enquête (+ 1,7 point).
Annoncée fin juin, l’adhésion de McKinsey au SYNTEC Conseil en Management confirme l’ouverture du syndicat professionnel aux « stratèges ».
Depuis l’adhésion de Bain & Company en 2011, une demi-douzaine de cabinets en stratégie a rejoint la structure. Cette ouverture est le fruit de la politique d’un homme, Hervé Baculard, associé fondateur de KEA & Partners et président du SYNTEC Conseil en Management depuis 2010.
Après un passage à vide entre 2006 et 2011, Oliver Wyman s’est réaffirmé comme l’un des acteurs les plus solides sur le marché français et européen des services financiers.
Le renouveau d’Oliver Wyman ? L’expression ne convient pas à Bruno de Saint-Florent qui dirige la practice des services financiers chez Oliver Wyman Paris. « Nous n’avons jamais été en danger, nous sommes restés très présents sur le marché, affirme le partner. Des partners nous ont quittés parce que le cabinet ne correspondait plus à leurs attentes professionnelles. Il était finalement plutôt sain, pour eux comme pour nous, de se séparer. »
Le 31 mars, Syntec Conseil en management et la CDAF (Compagnie des dirigeants et acheteurs de France) ont signé un accord pour faciliter les relations et le travail entre les acheteurs et les vendeurs de conseil.
Dans l’accord, six clauses qui doivent lister les principaux points d’achoppements entre les deux professions qui se côtoient trop souvent sans se comprendre. La vie des consultants et des acheteurs va-t-elle réellement changer ? Réponses de Hervé Baculard, président de Syntec, et de Marc Sauvage, président de la CDAF.
Roland Berger a terminé l'année 2013 sur un coup d'éclat. Le cabinet restera indépendant. Face aux commentaires et aux rumeurs, il s'est fendu d'un communiqué on ne peut plus clair, et pour le reste, a laissé dire.
Retourné aux fourneaux après ces grandes manoeuvres, Michel Jacob, Managing Partner France, et Regional Head au sein du comité exécutif groupe en charge de la France, la Belgique, l'Espagne et l'Italie, revient pour Consultor sur l'identité forte de ce champion européen.
Ingénieur ou école de commerce : quel recrutement ?
50/50. C’est l’objectif à terme affiché par la plupart des cabinets sur la question du recrutement des profils ingénieurs et des profils écoles de commerce. Mais les deux cursus n’apportent pas la même chose aux cabinets et ils ne se recrutent pas de la même manière.
Fonder un cabinet qui finit par compter sur la place. Un rêve ?
Pas pour ceux que nous avons interrogés. La chance n’est pas étrangère à l’affaire. Mais elle sourit aux audacieux. Il n’y a pas qu’une recette, évidemment. Les témoignages dessinent des visions et des voies très distinctes, qui ont cependant en commun un attachement à une culture propre… et une forte ambition.
HEC, ESCP, ESSEC, X, Centrale, Ponts… autant de cursus qui se retrouvent souvent sur les CV des consultants des cabinets de conseil en stratégie. Les cabinets, toutefois, ne se contentent pas de puiser dans les grandes écoles pour leurs recrutements, ils s’impliquent aussi dans la formation de ceux qui viendront ensuite grossir leurs rangs.
Fondé en 2009, Ares & Co a fait le choix de la stratégie dans le secteur des services financiers. Le pari audacieux de se jeter dans la bataille au plus haut niveau, en pleine crise du siècle.
« Excusez-moi, je suis venu habillé en banquier », badine Olivier Dupin en guise d’accueil. Col contrasté blanc sur chemise à rayures fines bleues, le partner d’Ares & Co semble porter l’uniforme d’un open space de Canary Wharf.
Les cabinets sont des usines à expertise pour la presse
Quel est le point commun entre l’Obamacare, les réseaux sociaux, le chômage des jeunes, le big data, l’économie indienne et le ministère du Budget ?
Le conseil ! Peu importe le sujet, vous trouverez un expert dans un cabinet de conseil prêt à l’analyser.
Cofondé il y a quinze ans par Benoît Tesson et Pascal Boulnois, Vertone se présente comme un acteur de référence en termes d’optimisation de la performance globale, marketing, commerciale et relations clients de l’entreprise.
Le cabinet, qui compte aujourd’hui 80 consultants, renoue avec une croissance à deux chiffres depuis l’année dernière. Entretien avec son directeur général, un dirigeant ambitieux aux airs de vrai gentil.
Une fonction taillée sur mesure
Fin février, le cabinet de conseil en management Colombus Consulting a annoncé s'adjoindre les services de Mika Grapin, fondateur du cabinet en stratégie Izsak Grapin &Associés en tant que senior advisor.
« Il s'agit d'accompagner le cabinet, qui souhaite étendre ses activités au conseil de direction générale dans son positionnement, dans la définition de sa stratégie et le ciblage de ses clients ainsi que dans le renforcement des compétences de ses équipes », déclare le principal intéressé.
Diffuser le bonheur, ce n’est rien moins que le projet d’Alexandre Jost, fondateur du think tank la Fabrique Spinoza.
Cet homme de 37 ans n’a cependant rien d’un illuminé. Centralien, diplômé en génie industriel de l’université de Berkeley, il a d’abord travaillé comme consultant chez Mars & Co au Brésil, au Mexique, en Angleterre et en France. « Le changement de vie entre mon activité d’alors et ce que je fais aujourd’hui s’est opéré beaucoup plus progressivement qu’il n’y paraît », explique-t-il.
Chappuis Halder, très jeune cabinet spécialisé avant tout dans les services financiers, a franchi en à peine quatre ans un seuil décisif, ayant passé en 2013 la barre des 100 consultants.
Parallèlement, il a acquis une véritable dimension internationale, en implantant des bureaux pleinement opérationnels dans les métropoles clés de son secteur, autant en Amérique, en Asie qu'en Europe.