Le candidat à la primaire US contraint de « lâcher » les noms de ses clients chez McKinsey
Candidat à la primaire démocrate en vue de l’élection présidentielle américaine de 2020, Pette Buttigieg, ex-consultant de McKinsey & Company, est sommé, entre autres, par l’une de ses rivales, la sénatrice Elizabeth Warren, à une totale transparence sur ses précédents liens avec des clients « sensibles », du public et du privé. Avec, bien sûr, les risques potentiels de conflits d’intérêts que cela peut aussi impliquer. Le candidat challenger de 37 ans vient ainsi de révéler à CNN les noms de neuf clients pour lesquels il a travaillé entre 2007 et 2011 chez McKinsey, dont l’Agence de protection de l’environnement, le département de l’Énergie, le département américain de la Défense, le Conseil des ressources de la Défense, le Service US des postes…
- Un managing director d’Alvarez & Marsal aux commandes d’Ipsos
- Décès d'Olivier Sampieri
- Des chercheurs valident l'impact positif du conseil en stratégie sur les clients
- The Economist voit le BCG dépasser McKinsey et devenir leader mondial en 2027
- CMI : un nouveau senior advisor rejoint le pool dédié à la grande conso
- Le plan d'Arnaud Gangloff pour accélérer la croissance de Kéa
- Mars & Co : où travailleront les consultants à la rentrée ?
- Métamorphoses du tourisme, trois associés témoignent

« Je crois que la transparence est une qualité que le peuple américain attend de son président. Je crois également que le peuple américain devrait pouvoir avoir confiance dans la parole et les engagements de son président. Les électeurs peuvent constater par eux-mêmes que mon travail équivalait principalement à faire de la recherche et de l'analyse. Mais je m'inquiète des pratiques de mes rivaux pour diaboliser et disqualifier les personnes qui ont travaillé dans le secteur privé pour des raisons purement politiciennes », a-t-il commenté à cette occasion.
Suite aux polémiques autour de l’activité récente de McKinsey, il avait pourtant fait en sorte que l’on « oublie » son passé de consultant, retirant même ces références de sa biographie de sa campagne. Mais alors qu'il gagne du terrain dans les sondages, le candidat à la primaire démocrate est à nouveau interrogé sur ces questions. Dans un premier temps, il s’est refusé de révéler toute information précise au nom de la clause contractuelle signée, à son entrée chez McKinsey, sur la non-divulgation des informations internes. « Il y a des candidats qui veulent se distraire de leurs obligations de divulguer les noms de leurs clients et de leurs collecteurs de fonds », avait déclaré la sénatrice Warren fin novembre à un meeting dans l’Iowa. Il fait alors un premier pas en décrivant ses projets en termes généraux, « Ce n'est pas comme si j'étais le C.E.O. Je faisais beaucoup d'Excel et de PowerPoint », et en restant évasif sur ses clients : un assureur dans le domaine de la santé à but non lucratif dans le Michigan en 2007, un organisme à but non lucratif environnemental en Californie en 2009, un fournisseur de logistique et d'expédition à Washington en 2010… Après un bras de fer qui dure depuis plusieurs semaines et qui devenait intenable, c’est donc bien contraint et forcé qu’il s’est résigné à finalement dévoiler ces informations « secrètes », après avoir demandé à McKinsey de le libérer de l'accord de non-divulgation.
Crédit photo : Wikimedia Commons CC BY 2.0.
Un tuyau intéressant à partager ?
Vous avez une information dont le monde devrait entendre parler ? Une rumeur de fusion en cours ? Nous voulons savoir !
commentaire (0)
Soyez le premier à réagir à cette information
Monde
- 07/08/25
Alors que les tensions entre Washington et Pékin restent vives, McKinsey demande à sa branche chinoise de ne pas s’impliquer dans des projets faisant appel à la GenAI.
- 05/08/25
McKinsey occupe toujours la première place sur le marché du conseil en stratégie en volume d’activité. Mais l'écart se réduit et le Boston Consulting Group pourrait finir par le rattraper – et le dépasser.
- 31/07/25
Sept ans après un scandale lors de la présidence de Jacob Zuma, Bain vient de prendre une décision radicale : ne plus mener aucune mission en Afrique du Sud.
- 24/07/25
Le patron Monde de McKinsey sera désormais élu pour un mandat unique de 6 ans, avec un vote de confirmation des senior partners la quatrième année pour décider si le dirigeant doit achever son mandat.
- 18/07/25
Oliver Wyman a enregistré un chiffre d’affaires de 873 millions de dollars au 2e trimestre 2025, en hausse de 4 % par rapport au même trimestre de 2024.
- 11/07/25
Deux hauts dirigeants du cabinet se retirent de leurs fonctions de direction, alors que l’ONG Save The Children et le Programme alimentaire mondial suspendent leurs partenariats historiques avec le cabinet ou songent à le faire.
- 08/07/25
Selon le plaignant, Bain & Company a violé la loi fédérale sur les prestations sociales en refusant sa demande de prise en charge de traitements de fertilité en raison de son sexe.
- 07/07/25Le BCG a modélisé un plan de reconstruction de Gaza prévoyant le déplacement de 500 000 Palestiniens
Plus de 12 consultants ont travaillé sur la création et le déploiement de la très controversée Gaza Humanitarian Foundation. Ils ont aussi réalisé des modélisations financières de scénarios de reconstruction incluant le départ de 25 % de la population hors de Gaza.
- 03/07/25
C’est un partner « historique » qui vient d’être nommé Global Head du cabinet : George Sarraf avait en effet rejoint Booz Allen Hamilton en 1996, puis le spin-off de ce dernier, Booz & Co, créé en 2008, "rebrandé" Strategy& lors de son rachat par PwC en 2014.