The Economist voit le BCG dépasser McKinsey et devenir leader mondial en 2027

Entre 2012 et 2024, le chiffre d’affaires de McKinsey a doublé, d’environ 8 Mds $ à plus de 16 Mds $, selon des chiffres du Kennedy Institute cités par The Economist (Note : McKinsey a décidé pour la première fois de ne pas publier son chiffre d’affaires dans son rapport ESG en 2024). Soit une croissance moyenne de 6% par an. Dans le même temps, le volume d’activité du BCG a plus que triplé, passant de 4 Mds $ à 13,5 Mds $, soit 11% de croissance annuelle. Alors que l’activité de McKinsey représentait le double de celle du BCG en 2012, l’avantage du leader du marché n’est plus que de 20% en 2024.

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« L’entreprise est aujourd’hui 50 % plus grande qu’il y a 3 ans », s’est félicité Nick Studer, le président et CEO d’Oliver Wyman à l’occasion de la publication des résultats 2023 du cabinet qui, pour la première fois, a passé les 3 milliards de chiffre d’affaires en 2023. Ce chiffre fait d’Oliver Wyman le principal challenger des MBB, mais encore loin derrière. Consultor a compilé les chiffres.

Les courbes se croisent en 2027 ou 2028

Surtout, l’évolution semble s’accentuer sur les dernières années. En 2024, la croissance du BCG a été 5 fois plus importante que celle de son puissant concurrent : 10% contre 2%. Bain a connu une croissance similaire à celle du BCG l’an passé, mais reste assez loin derrière (environ 7 Mds $).

En prolongeant simplement la tendance de 2024, le BCG dépasserait McKinsey dès 2027 comme l’anticipe the Economist. En prenant pour référence la croissance annuelle des 12 dernières années (11% pour le BCG, 6% pour McKinsey), le rattrapage s’effectuerait plutôt en 2028 selon les calculs de Consultor. Dans tous les cas, si la courbe de McKinsey ne s’infléchit pas fortement dans les années qui viennent, et en l’absence de crise majeure au BCG, ce dernier pourrait prendre la tête du marché mondial avant la fin de la décennie.

L’évolution des effectifs confirme la tendance. Depuis 2023, le nombre de collaborateurs de McKinsey est passé de 45 000 à 40 000. Dans le même temps, l’effectif du BCG a continué de progresser, de 32 000 à 33 000. Les deux groupes sont désormais de dimensions comparables.

Le BCG plus agile pour surfer sur la vague tech

Le journaliste identifie les facteurs suivants : une image écornée (le BCG devrait également être concerné en 2025 suite à l’affaire de l'étude du déplacement de population à Gaza), l’essoufflement du modèle d’un cabinet de “superior people”, comme le présentait Ron Daniel (CEO de 1976 à 1988), qui a du mal à retenir des experts et une politique d’acquisitions et de développement autour du digital et de l’IA dynamique, mais moins que celle du BCG…