Restructurations d'entreprises : Bercy cherche des consultants pour les vingt-quatre prochains mois
Bercy cherche des consultants pour l'accompagner dans les nombreuses restructurations d'entreprises que le ministère chapeaute chaque année. Un effet de la conjoncture économique liée à la crise sanitaire du covid ? Aucun lien explicite n'est fait.
Dans un avis de marché qui était ouvert aux candidatures jusqu'au 5 novembre dernier , le secrétariat général des ministères de l'Économie, des Finances et de la Relance manifestait son intérêt pour 85 missions par an (réparties sur six lots de marchés différents décrits en détail dans le le dossier de consultation) d'audit financier, d'appui opérationnel, de recherche de financement, de recherche de repreneurs, d'appui juridique et de conseil en stratégie, dans le cadre des 1 800 dossiers de restructuration accompagnés par les services du ministère annuellement. Le volet conseil en stratégie verra cinq attributaires sélectionnés qui auront à intervenir sur une quinzaine de missions par an. Ils auront vocation à agir pour toutes les directions ministérielles qui en auraient besoin.
Au sein de la direction générale du Trésor, le Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI), régulièrement sollicité par des entreprises en difficulté, collabore parfois avec des consultants en stratégie (relire notre article). Il est aussi un autre organisme qui peut y avoir recours : l'Agence des participations de l'État (APE) qui représente les intérêts de l'État dans les 88 entreprises (Areva, EDF, Renault, Air France, RATP, Orange...) dont il est actionnaire (relire notre article).
Enfin, à chaque dossier industriel politiquement et socialement délicat, le ministère de l’Économie et des Finances se tourne régulièrement vers des cabinets de conseil en stratégie. Ce fut le cas de Roland Berger dans le dossier de l’aciérie Ascoval de Saint-Saulve (relire notre article), ainsi que sur les choix de conception et l’évaluation économique de l’EPR2 réalisés par EDF et par Framatome. Ce fut aussi le cas dans le projet de reprise par Ineos de l’usine de production de Smart à Hambach (Moselle) aujourd’hui exploitée par Daimler (relire notre article).
Crédit photo : Vue du ministère de l'Économie à Bercy à Paris. Tangy Bertin Unsplah.
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