En Moselle, Roland Berger se penche sur le sort de « Smartville »
Alors que le groupe allemand Daimler AG (propriétaire de Mercedes-Benz) a annoncé début juillet sa volonté de vendre le site de « Smartville », l’usine mosellane d’Hambach où sont fabriquées les Smart en France, le gouvernement français vient de demander une contre-expertise au cabinet Roland Berger.

Le projet de reprise du site est effectivement porté par la compagnie britannique privée du secteur de la chimie, Ineos, via sa filiale Ineos Automotive, créée en 2017 par Jim Ratcliffe, pour développer un véhicule tout-terrain, le « successeur spirituel » du Land Rover Defender, sous le nom de code « Projekt Grenadier ». Ineos voudrait ainsi produire son 4X4 essence dans l’usine d’Hambach à partir de 2022.
Lors d’une interview à CNews ce 27 juillet, la ministre déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher a donc confirmé avoir confié au cabinet Roland Berger une mission afin de regarder de très près le projet d’Ineos. « Nous avons demandé au cabinet de conseil Roland Berger de faire une contre-expertise indépendamment du projet qui est proposé par Daimler avec le Britannique Ineos. Ce dernier est peut-être un très bon projet, mais c'est un projet qui soulève des questions. Est-ce que ça donnera suffisamment de travail à l’ensemble des opérateurs qui sont aujourd’hui sur le site ? Quel impact cela aura sur la sous-traitance et ne faut-il pas d’autres projets pour compléter ce premier projet du groupe britannique Ineos », a justifié la ministre.
Après la mission pour la Fonderie du Poitou Fonte dont nous parlions tout récemment ici, c’est donc un nouveau projet pour le secteur automobile que s’est vu attribuer le cabinet pour le compte des pouvoirs publics (ici).
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Monde
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