L’ex-BCG prolonge son aventure de conseiller ministériel
Éphémère conseiller Accès aux droits et Citoyenneté dans le gouvernement Barnier, Louis Costa de Beauregard est désormais conseiller Grand âge et Bien vieillir auprès de la ministre déléguée chargée de l’Autonomie et du Handicap.
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L’ancien consultant du BCG a vécu une expérience singulière en ne restant que deux petits mois conseiller au sein du ministère des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes. Il a toutefois rebondi quasi instantanément et travaille désormais auprès de la ministre déléguée Charlotte Parmentier-Lecocq – sous la tutelle du ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles.
Comme Louis Costa de Beauregard le partage à Consultor, le fil rouge de ses fonctions de conseiller ministériel est l’Autonomie, « c’est-à-dire la 5e branche de la Sécurité sociale, qui porte les réponses aux besoins des personnes âgées ou en situation de handicap ».
Il travaillait donc déjà sur le déploiement « du service public départemental de l’Autonomie, lequel concrétise dans les départements et territoires cette 5e branche, pour articuler la collaboration entre les acteurs du sanitaire, du social et du médico-social ». Louis Costa de Beauregard intervenait également dans la politique publique dédiée aux majeurs protégés, sous tutelle ou curatelle.
Quant à ses nouveaux sujets – plus importants en termes de périmètre –, ils concernent « la prévention de la perte d’autonomie, l’accompagnement à domicile, ainsi que le soutien aux EHPAD en difficulté et l’accompagnement de la transformation de leur modèle ».
Côté enveloppe budgétaire, ces sujets bénéficient d’une enveloppe budgétaire en forte hausse : +7,4 % pour l’objectif général de dépenses pour la loi de financement de la Sécurité sociale, dans le champ des personnes âgées. Cela inclut notamment un fonds d’urgence de 300 M€ pour venir en aide aux EHPAD en difficulté, et un fonds d’aide à la mobilité de 100 M€ pour les aides à domicile.
Dans le cadre des chantiers qu’il pilote, le conseiller ministériel Grand âge et Bien vieillir s’appuie sur les administrations centrales, en particulier la DGCS (Direction Générale de la Cohésion Sociale). Il travaille aussi beaucoup avec la CNSA (Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie), qui finance cette 5e branche de la Sécurité sociale.
En s’emparant de ces questions, Louis Costa de Beauregard a mesuré à quel point « les politiques du grand âge touchent tout le monde, par l’intermédiaire d’un proche ou dans la projection pour soi-même ». Il a rencontré des porteurs de projets, des directeurs d’EHPAD, l’un d’entre eux lui ayant partagé la façon dont il se projette à titre personnel vers le grand âge… « Ces politiques visent à nous permettre, à tous, de vivre le grand âge comme une nouvelle étape et non un temps d’inutilité et de déclin. Cela conduit à identifier là où l’État peut poser le cadre, favoriser les expérimentations, jouer un rôle primordial de catalyseur. »
Un conseiller ministériel nourri de la « méthodo » du conseil en stratégie
Diplômé de HEC Paris en 2014, Louis Costa de Beauregard a d’abord fait des stages dans le monde industriel, chez Schlumberger et Airbus. Il souhaite alors « comprendre comment l’économie fonctionne, travailler sur de grands projets ». Il comprend qu’en tant que profil commercial, l’une des façons d’avoir une valeur ajoutée au sein de grandes entreprises est de pouvoir mobiliser « les outils de gestion de projet, d’analyse stratégique et de prise de décision du conseil ».
En 2015, il rejoint donc le BCG, où il réalise un certain nombre de missions industrielles – « la transformation agile d’un opérateur automobile, des missions de stratégie dans le pétrole, des missions de lean management ». Le futur conseiller ministériel s’approprie alors les outils de la stratégie, de la transformation numérique et de l’efficacité opérationnelle. Mais il trouve assez vite ses limites dans la quête de performance. Il fait alors le choix d’orienter son parcours vers « l’impact social et de travailler pour une structure ayant un message pour la société, une attention aux plus fragiles ».
D’où son départ, début 2018, pour Apprentis d’Auteuil, « une fondation du champ social et de la solidarité qui, par sa taille et sa professionnalisation, a des besoins de gestion du type de ceux [qu’il] avait pu mobiliser durant [ses] années au BCG ». Cette fondation (7 000 salariés, 500 M€ de budget, 30 000 bénéficiaires) s’occupe de jeunes en difficulté, opère des foyers de protection de l’enfance, des établissements scolaires et fait de l’insertion professionnelle ainsi que de l’accompagnement à la parentalité.
Il y travaille, notamment, à la transformation numérique d’outils de fundraising et se rend compte que tout ce qu’il a appris « dans le conseil en stratégie peut se transposer au champ d’une grande fondation ». Louis Costa de Beauregard devient ensuite directeur de cabinet du DG d’Apprentis d’Auteuil. Son travail porte alors sur la gouvernance de la fondation, sa stratégie, et sur les relations institutionnelles.
Comme il le confie à Consultor, son expérience chez Apprentis d’Auteuil l’a conduit à réfléchir « à la façon dont on construit et déploie des politiques publiques répondant aux besoins des populations les plus fragiles – et à celle dont on mobilise les outils analytiques de l’impact social pour mettre la cohésion au cœur de notre société ».
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