Pour redresser la barre, Worldline se tourne vers le BCG
Worldline, le groupe de sécurisation des paiements et des transactions (4,4 milliards d’euros, 18 000 salariés dans 40 pays), fait appel au Boston Consulting Group pour formaliser son prochain plan stratégique. Il doit être présenté courant 2024 et a pour objectif de redorer le blason du groupe auprès des investisseurs qui l’ont beaucoup boudé l’année dernière.
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- 60 % en bourse en 2023 : tel est la tendance franchement baissière qu’a connue le cours de bourse de Worldline. Les investisseurs ont ainsi sanctionné la revue à la baisse des perspectives d’activité et de rentabilité annoncée par l’entreprise. La valeur avait été exclue de la cote du CAC 40 en fin d’année.
Quelques mois plus tôt, au premier trimestre, Worldline et le Crédit Agricole avaient conclu un accord par lequel ils espéraient capter un tiers des 700 milliards d’euros de chiffres d’affaires des commerçants français.
Par conséquent, Gilles Grapinet, le directeur général de Worldline, est poussé par le conseil d’administration du groupe à inverser la tendance.
Pour ce faire, l’ancien du Crédit Agricole et des cabinets de Hervé Gaymard et de Thierry Breton au ministère de l’Économie s’est tourné vers le Boston Consulting Group pour l’accompagner dans la formalisation de la rédaction d’un plan stratégique (ainsi que l’a appris La Lettre).
Ce plan doit être présenté aux investisseurs dans le courant de l’année 2024. Il doit témoigner de la capacité de Worldline à renouer avec la croissance et la rentabilité. Le conseil d’administration demande au DG de retrouver la confiance des marchés et de convaincre les investisseurs de revenir sur la valeur Worldline.
Worldline avait profité du boom des achats en ligne lors des confinements liés au Covid-19. Elle voit désormais la croissance de ses revenus fortement ralentir. Avec la flambée des prix, les ménages européens dépensent moins, ce qui se traduit pour Worldline par un recul des commissions perçues sur les transactions électroniques.
Le spécialiste des paiements doit aussi digérer toutes les acquisitions réalisées depuis son émancipation d’Atos en 2014 : rachats du néerlandais Equens en 2015, du suisse Six Payment Services en 2018, puis du français Ingenico en 2020.
Le choix du BCG tient peut-être enfin à la bonne représentation des anciens du cabinet chez Worldline. Ainsi, Alessandro Baroni, le CEO d’equensWorldline, est un ancien principal du BCG, quant au sein même du CA qui presse Gilles Grapinet siège Agnès Audier, haute fonctionnaire qui est également senior advisor du BCG.
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