La patronne de McKinsey France se défend face aux critiques
Clarisse Magnin-Mallez, la boss du géant US en France depuis août dernier, a décidé de faire preuve de transparence en s’exprimant dans les colonnes du Figaro du 5 décembre.
- Parité, diversité, éthique, carrière : interview-fleuve de la directrice de McKinsey en France
- Le big boss de McKinsey vise un second mandat
- L’ambition XXL du nouveau boss d’Oliver Wyman
- Le Figaro sous le charme de McKinsey
- Qui m’aime me suive : l’interview du patron de McKinsey
- Réduction de coûts : l’État au tribunal mardi 16 février pour avoir retenu McKinsey
- Exclusif – Tests, vaccins : dans les coulisses de la polémique McKinsey
- Vaccins : McKinsey n'empêche pas le retard à l'allumage
L’influence du cabinet sur le secteur public en France, très actif auprès de ses acteurs (relire ici et là), pose de plus en plus question. Une enquête d’une commission sénatoriale sur les dépenses jugées excessives du secteur public sur les cabinets de conseil est en cours ; avec en ligne de mire bien sûr, parmi les quelques grands cabinets omniprésents sur ce secteur, McKinsey, « maître du monde », comme l’a qualifié récemment l’hebdomadaire Marianne.
à lire aussi
Jeudi 2 décembre, la commission d’enquête du Sénat sur l’influence des cabinets de conseil dans les politiques publiques démarrait ses travaux. Elle se donne pour objectif de faire la lumière sur un sujet devenu grand public après que plusieurs cabinets de conseil sont intervenus auprès du gouvernement dans le cadre de la gestion de la pandémie.
Dans cette interview du Figaro, Clarisse Magnin-Mallez, nommée l'été dernier, relativise et reste droite dans ses bottes rappelant que les missions du cabinet auprès des grandes institutions publiques ne représentent que 5 % de l’ensemble de son activité.
« Il n’y a rien à regretter... Nous apportons nos compétences mais nous n’entrons jamais dans le champ de la décision politique. Notre devoir est de rester à notre place : nous accompagnons des gouvernements. Nous sommes davantage force de proposition pour nos clients privés. Cela étant dit, nous revoyons régulièrement nos règles et notre appréciation des risques. Au regard de ces critères, il nous arrive et nous arrivera de refuser des missions, privées ou publiques. »
La directrice du bureau français revient également sur l’intervention de McKinsey auprès de la task force vaccinale en France : « Il s’agissait d’apporter aux pouvoirs publics des données de benchmarking et d’aider à la coordination, à la gestion de projets, et à l’accélération de la mise en œuvre logistique », tient-elle à repréciser au Figaro.
Coût de cette mission vaccination à rallonge entre fin décembre 2020 et avril 2021 – plusieurs fois prorogée : quelques 10 millions d’euros, selon les calculs de Consultor (ici).
Et un satisfecit affiché pour le géant US (là) que Clarisse Magnin-Mallez confirme encore aujourd’hui au Figaro : « La France est passée du peloton de queue au peloton de tête en termes de couverture vaccinale. Nous y avons contribué à notre échelle parmi de nombreux acteurs. C’est une réussite. Les objectifs fixés dans cette mission de neuf mois aujourd’hui terminée ont tous été atteints. »
Un tuyau intéressant à partager ?
Vous avez une information dont le monde devrait entendre parler ? Une rumeur de fusion en cours ? Nous voulons savoir !
commentaire (0)
Soyez le premier à réagir à cette information
France
- 15/04/24
Elle fait office de bras droit du CEO et de chef d’orchestre managérial. La fonction de chief of staff a débarqué en France il y a une quelques années seulement dans le monde de la tech et se développe à vitesse grand V. Un poste taillé sur mesure pour les profils de consultants en stratégie. Six d’entre eux nous font découvrir ce métier couteau suisse qui s’avère aussi un intéressant poste tremplin pour les alumni du conseil.
- 15/04/24
Après l’arrivée/la promotion de 9 partners en 2023 chez Strategy&, 2 autres associés ont quitté récemment l’entité stratégie de PwC : le partner François Aubry, arrivé en 2022 (qui a rejoint Roland Berger), et le partner Guillaume Charly, depuis 2020 au sein du cabinet (qui ne communique pas pour l’instant sur sa nouvelle destination).
- 12/04/24
La senior partner Clare Chatfield, entrée chez L.E.K. en 1990, à la tête de la practice Énergie et Environnement depuis 2000, a quitté le cabinet après près de 35 ans de carrière.
- 11/04/24
Arrivé en février 2022, Henri-Pierre Vacher quitte le cabinet au sein duquel il co-pilotait la practice Private Capital. Autre départ notable, celui d’Hervé Collignon, chez Oliver Wyman depuis mars 2023 et qui œuvrait à la practice Communications, Média et Technologie du cabinet.
- 10/04/24
Disposant d’un campus historique à Fontainebleau et de 3 autres sites dans le monde, l’INSEAD publie chaque année ses statistiques d’emploi des titulaires de MBA. Quelles marques - de conseil en stratégie ou corporate - ont particulièrement recruté, dans quels secteurs d’activité et sur quelles zones géographiques ? Focus sur les cohortes de diplômés de décembre 2022 et juillet 2023.
- 08/04/24
En 2000, Roland Berger France est un cabinet de conseil en stratégie confidentiel en matière d’effectifs et de notoriété. En 2010, il a intégré la cour des grands. Retour sur le parcours de Vincent Mercier - avec le principal intéressé - pour une immersion en terres de conseil et de grandes entreprises, jusqu’au fameux pilotage des années folles du bureau de Paris.
- 29/03/24
Pour cette douzième édition, ce sont 17 alumnis du conseil en stratégie qui font partie du classement 2024 des 100 leaders de moins de 40 ans de l’institut Choiseul.
- 25/03/24
Il avait passé 4 ans chez Roland Berger de 2011 à 2016 avant de créer son propre cabinet de conseil en stratégie. Hakim El Karoui, essayiste, spécialiste de l’immigration, de l’islam et de l’islamisme, banquier d’affaires, enseignant…, vient d’être réélu président du Club 21e siècle (un club qu’il a fondé en 2004 et dont il a déjà été président jusqu’en 2010).
- 21/03/24
Il est urgent de sortir de l’ombre les jeunes issus de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), souvent réduits à l’expression « enfants de la DDASS », en construisant leur insertion professionnelle.