Kéa : départ de la dirigeante de MySezame deux ans après le rachat
Laurence Grandcolas, fondatrice de MySezame devenu une filiale de Kéa en 2022, était également partner du cabinet. Elle va poursuivre ses activités via plusieurs nouvelles entités.
- Circle Strategy, fin de cycle ?
- McKinsey enregistre le départ d'un associé telco
- Un nouveau président et managing partner pour Kearney France
- Un expert santé pharma quitte le navire Bain
- Après 30 ans au BCG, Antoine Gourevitch rejoint une agence créative
- Départ d’un expert des opérations de McKinsey
- Simon-Kucher : sortie du partnership pour un vétéran et un transfert récent
- Redressement judiciaire : Kéa reprend Neovian Partners pour 1 000 euros

MySezame est un cabinet de conseil à impact par le coaching stratégique des directions générales et la formation de l’ensemble des collaborateurs. Fondé en 2016, il poursuit un double objectif : aider les organisations à opérer une « bascule par la tête » et/ou « par le corps social », en vue de changer les modèles d’affaires et de réussite en leur sein.
En 2022, dans un environnement concurrentiel commençant à se structurer, Laurence Grandcolas a choisi de s’adosser à une structure plus large, Kéa, pour pouvoir peser dans ce domaine. Devenue partner du cabinet, elle a positionné MySezame comme un « fer de lance » pour accélérer la mission de Kéa — « entreprendre les transformations pour une économie souhaitable ».
Elle tourne à présent la page, en partie seulement, car elle reste présidente de MySezame à ce stade et membre du comité de mission de MySezame.
à lire aussi

Ce n’est pas un, mais deux cabinets pure player 100% ESG dans lesquels Kea & Partners a pris des parts majoritaires de capital à quelques semaines d’intervalle.
Une union de cœur et de raison
À l’issue de la crise sanitaire, Laurence Grandcolas avait donc décidé d’unir les forces de MySezame à celles de Kéa en raison « de valeurs communes et d’un fit humain ». Et, aussi, pour travailler au sein d’un collectif et « évoluer avec des partenaires ».
Le rapprochement avec Kéa fut presque une évidence, le cabinet étant « d’une part devenu société à mission en 2020, d’autre part dans un moment de croissance externe entrepreneuriale visant à renforcer le groupe ». Le fait que Kéa souhaite intégrer des entrepreneurs en leur laissant leur liberté entrepreneuriale fut aussi un argument décisif.
Kéa est le premier cabinet de conseil en stratégie à avoir adopté le statut d’entreprise à mission — et à ce jour, le seul.
Une mission solidement portée, avec MySezame bien arrimé à Kéa
C’est parce que le mariage MySezame/Kéa est réussi que Laurence Grandcolas peut aujourd’hui reprendre une liberté entrepreneuriale pleine et entière. Plus précisément, « la mission de Kéa est totalement incarnée par plusieurs associés : entre autres Arnaud Gangloff, David-Emmanuel Vivot, Anne-France Bonnet, Thibaut Cournarie, Olivier Mouton, Stéphanie Nadjarian et Sophie Serratrice, qui a rejoint Kéa récemment et qui a la dimension sociale chevillée au corps ». Selon la fondatrice de MySezame, sa valeur ajoutée au sein du groupe Kéa serait donc moindre.
Par ailleurs, le recrutement d’un directeur pour MySezame est allé au-delà de ses attentes, avec l’arrivée de Jérémie Viel dans l’aventure MySezame & Kéa. Doté d’un parcours entrepreneurial, conseil et finance durable, il intervient aussi comme conférencier externe à l’ESSEC et à l’ESCP sur les sujets de responsabilité des organisations. L’opportunité de s’embarquer dans d’autres projets a donc convaincu Laurence Grandcolas de « passer le flambeau » au précité en tant que DG.
De nouveaux engagements pour « travailler à une bascule culturelle »
Côté opportunités, l’ex-partner de Kéa a intégré en tant que lead programme la Convention des Entreprises pour le Climat (CEC), sur « les Nouveaux Imaginaires ». Lancée en avril 2024, cette Convention réunit une centaine de membres du Comex de médias, agences de communication et de production — Netflix, Les Échos, TF1, Bayard, Havas, Publicis… L’idée est de déterminer les types de récits pouvant être massifiés en compatibilité avec la transition environnementale et une « économie souhaitable ».
Pour sortir d’une logique « d’accumulation de pouvoir, de biens, de matériel et passer à un monde qui valorise l’utilité, la contribution, le lien et la transmission », Laurence Grandcolas a par ailleurs pris la présidence du Réseau Entreprendre de Seine-et-Marne, réseau au sein duquel elle était engagée depuis 8 ans jusqu’ici à Paris — pour agir sur l’entrepreneuriat de l’intérieur.
Elle investit aussi dans l’impact, par le biais d’un projet lancé fin juin, matérialisé par l’ouverture d’un lieu à l’automne : la Climate House. Porté par 60 entrepreneurs de la tech et de l’impact (30 femmes, 30 hommes), initié notamment par Lucie Basch et implanté dans le Sentier à Paris sur 2 000 m2, ce lieu sera dédié à « la redirection des modèles d’affaires et de réussite ».
Laurence Grandcolas a commencé sa carrière comme consultante chez Bain en 2006 et y est restée 4 ans. Elle a été diplômée de HEC en 2006.
Un tuyau intéressant à partager ?
Vous avez une information dont le monde devrait entendre parler ? Une rumeur de fusion en cours ? Nous voulons savoir !
commentaire (0)
Soyez le premier à réagir à cette information
France
- 25/07/25
Baisse des effectifs en France, vague de départs d’associés, fin de l’activité secteur public, image dégradée : Clarisse Magnin aurait pu espérer un meilleur bilan - et un contexte global moins ardu.
- 25/07/25
Roland Berger fait appel à Angie pour accompagner son bureau France en matière de relations médias/relations publiques et dans sa stratégie sur les réseaux sociaux.
- 21/07/25
Fin mars 2025, EY-Parthenon annonçait la réunion de ses équipes transactions et stratégie. Vivront-ils heureux, auront-ils beaucoup d’enfants ? Eux y croient, et nous expliquent pourquoi. D’autres sont plus réservés. Mais sur le fond, tout le monde est d’accord : deal et strat ont intérêt à vivre ensemble.
- 15/07/25
Qui dit « McK », dit culture du secret. Signe d’un malaise palpable, d’anciens partners ont accepté d’évoquer les raisons de leurs départs du bureau parisien.
- 09/07/25
Selon le décompte de Consultor, Danny Dagher est le dix-septième associé – en moins d’un an – à quitter le cabinet, et Frédéric Remond, qui change « d’adresse », le dix-huitième.
- 09/07/25
Un cabinet coté en bourse, un ADN frenchy devenu européen, le goût des défis : bienvenue chez Wavestone. Le cabinet est piloté depuis 35 ans par son cofondateur Pascal Imbert, stratège, pragmatique et jovial, volontiers facétieux.
- 07/07/25
Il avait intégré le bureau de Roland Berger à Montréal il y a près de 10 ans, le senior partner Dominique Gautier a fait son come-back au sein du bureau parisien. Quant au partner spécialisé Consumer Goods, Nicolas Saïah, près de 13 ans chez Mars & Co, il rejoint le cabinet alors qu’il était à la tête du développement commercial et de l’innovation du groupe Nestlé.
- 02/07/25
Belle semaine successfull pour le consultant de Roland Berger, Marwane Taoufiki, 30 ans. Il vient à la fois d’être promu manager au sein de la plateforme Regulated & Infra (qui regroupe les Transports, le Service Public, et l’Énergie) du cabinet, et de battre un record personnel et sportif, en force athlétique, en soulevant une barre de pas moins de 300 kg.
- 01/07/25
Malgré un marché du conseil en strat atone, Arthur D. Little revendique une croissance continue lui permettant « de doubler de taille tous les 4 ou 5 ans ». Le point avec son pilote pour la France et le Maroc.