Climat, « permacrise », IA, Matins de HEC : comment Oliver Wyman veut faire la différence en France
Voilà un an, depuis qu’il a pris ses fonctions en lieu et place d’Hanna Moukanas à la tête du périmètre France et Belgique d’Oliver Wyman, Bruno Despujol a pour ambition de contribuer à doubler les quelque 700 millions d’euros d’activité réalisés en Europe à date. Il entend aussi faire croître et embellir les expertises et les sujets marketing sur lesquels le bureau français est bien positionné. Il détaille ce second volet dans une interview à Consultor.

« Une croissance à deux chiffres, on reste dans cet ordre de grandeur là », se réjouit Bruno Despujol au sujet du niveau de croissance des activités des bureaux du cabinet dont il assure la direction. Pour lui, c’est clair : ce surcroît d’activité vient de plusieurs secteurs dans lesquels Oliver Wyman s’est développé ces derniers temps, mais également sur des expertises et des sujets sur lesquels le bureau français trace son sillon.
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« L’entreprise est aujourd’hui 50 % plus grande qu’il y a 3 ans », s’est félicité Nick Studer, le président et CEO d’Oliver Wyman à l’occasion de la publication des résultats 2023 du cabinet qui, pour la première fois, a passé les 3 milliards de chiffre d’affaires en 2023. Ce chiffre fait d’Oliver Wyman le principal challenger des MBB, mais encore loin derrière. Consultor a compilé les chiffres.
Climat, environnement
Ainsi, le bureau français est par exemple actif sur l’initiative internationale de la Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD) qui travaille à l’élaboration d’un cadre commun permettant aux institutions financières et aux entreprises d’évaluer, de suivre et de publier les risques financiers liés au déclin de la biodiversité – dont Oliver Wyman est membre.
De même, sur le reporting environnemental, Paris joue un rôle moteur avec CDP, une association caritative aux avant-postes sur le sujet, dont le cabinet utilise les données pour publier des évaluations des niveaux d’émissions de gaz à effet de serre des entreprises et de leur conformité avec les engagements pris lors de la COP de Paris.
Oliver Wyman France est également très moteur sur la méthodologie SBTI qui vise à accompagner les entreprises dans la réduction de leurs émissions, sur l’instauration d’objectifs de neutralité carbone dits Net Zero, ou encore le déploiement de normes de comptabilité extra-financière CSRD…
« On a réussi à développer une belle expertise sur le développement durable et la soutenabilité climatique. On a également développé beaucoup de projets avec nos clients sur la stratégie ESG (environnement, société, gouvernance, ndlr). On rentre dans une phase d’exécution », dit Bruno Despujol.
Marketing transverse sur certains sujets pour mieux faire connaître le cabinet
Autre manière de se différencier : le marketing. Le cabinet pousse les partners à collaborer entre eux sur certains sujets transverses à l’instar de la « permacrise », un sujet de résilience transverse que le cabinet met en avant dans diverses publications et auprès de ses clients.
Lors du séminaire annuel de dirigeants qui avait lieu en septembre à Deauville, en présence du CEO du cabinet, c’est l’IA – sans surprise – qui était à l’honneur. « L’enjeu est que tout le monde apporte sa pierre à l’édifice pour que l’on construise une marque forte en France », se projette Bruno Despujol.
En ce sens, le cabinet, qui était déjà partenaire du club Les Échos Débats, vient de signer avec HEC pour devenir le partenaire principal des Matins de HEC. Une autre manière, là encore, d’étendre le terrain de jeu.
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