EY-Parthenon « prend du poids » en Australie
Après l’Américain Bulger Partners, les filiales françaises, allemandes et du Benelux d’OC&C Strategy Consultants, entre 2017 et 2018 (cf liste des acquisitions réalisées par des cabinets de conseil depuis 2017), EY vient de renforcer son positionnement international à l’autre bout du globe, en Australie, en rachetant Port Jackson Partners. EY-Parthenon (5 000 collaborateurs, 45 bureaux dans 29 pays) est déjà présent en Australie, dans trois bureaux à Brisbane, Melbourne et Sydney.
Le prix d’achat est estimé à un minimum de 50 M$, selon les calculs de l’Australian Financial Review. Un achat qui intervient alors que les bureaux australiens d’EY-Parthenon, en pleine crise du covid-19, ont dû réduire sur place les heures de travail et les salaires de leurs collaborateurs de 20 %, les partners verront eux leurs salaires baisser de 25 % pour cette année 2020.
Basé à Sydney, Port Jackson Partners est un cabinet de conseil en strat fondé en 1991 par deux anciens directors de McKinsey & Company, Terrey Arcus et Fred Hilmer, qui compte aujourd’hui trente-huit collaborateurs, dont cinq partners.
D’après son managing director, Byron Pirola, deux autres grands cabinets de conseil – dont les noms sont tenus secrets – étaient également sur les rangs pour racheter Port Jackson Partners. Le choix d’EY-Parthenon s’est, selon lui, avant tout porté « après plusieurs mois de débats en interne », sur l’organisation spécifique d’EY avec son entité stratégie dédiée et sa spécificité en due diligence, « un fit culturel » au regard de « l’inadéquation de vision et de personnes » avec les deux autres cabinets en lice.
Pour l’instant, l'équipe de Port Jackson Partners restera séparée sur le plan opérationnel, mais travaillera en étroite collaboration avec la division actuelle de l'équipe australienne d’EY-Parthenon, composée de cinq partners et d’une trentaine de consultants.
Port Jackson Partners sera rebaptisé EY Port Jackson Partners, et Byron Pirola restera à la barre.
EY-Parthenon se dote ainsi d’un atout de poids pour renforcer sa place sur le continent australien. Avec une équipe de près de 100 partners et consultants en Australie, EY-Parthenon avait déjà considérablement accru sa part de marché. Il représenterait environ 15 % du secteur australien du conseil (6 milliards de dollars de CA). Une stratégie pour rivaliser avec les leaders en Australie, McKinsey & Company, le Boston Consulting Group, et Bain & Company.
Des questions se posent d’emblée sur la façon dont EY-Parthenon va pouvoir intégrer ce cabinet australien, avec une identité forte et déjà bien implanté sur le marché, à l’instar de Bain et son acquisition de Qvartz, fin 2019, le 3e plus gros cabinet de conseil de la zone scandinave, que nous relations ici.
Bureau de Port Jackson Partners à Sydney – Crédit : Greenpoint Construction Group
Un tuyau intéressant à partager ?
Vous avez une information dont le monde devrait entendre parler ? Une rumeur de fusion en cours ? Nous voulons savoir !
commentaire (0)
Soyez le premier à réagir à cette information
Monde
29/10/25Le BCG a également nommé un nouveau Chief Risk Officer, après la controverse provoquée par la participation de l’une de ses équipes à la mise en place de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF).
28/10/25Alexander De Croo, ancien premier ministre belge et alumni du BCG, s’apprête à être nommé administrateur du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD).
17/10/25À 886 millions de dollars, le chiffre d’affaires mondial d’Oliver Wyman au T3 2025 progresse de 8 % par rapport au même trimestre de 2024 – et de 1 % par rapport au T2 2025.
09/10/25Sur ces 9 collaborateurs sur 10, la moitié utilise des outils d’IA tous les jours. C’est ce que révèle une enquête de Business Insider.
06/10/25Roland Berger est confronté à un départ collectif d’envergure dans l’une de ses practices moyen-orientales. Le cabinet accuse un ancien associé d’en avoir été l’instigateur, peu avant de rejoindre Kearney.
22/09/25Le cabinet annonce de nouvelles règles internes pour encadrer son action dans les zones de conflit – afin de regagner la confiance de ses clients, voire de ses propres équipes.
12/09/25Selon une enquête du Wall Street Journal, les cabinets de conseil ne se montrent pas toujours à la hauteur de leurs promesses en matière d’IA.
03/09/25Alvarez & Marsal prévoit de tripler les effectifs de son centre mondial de services (Global Capability Centre) installé à Gurugram, près de New Delhi, d’ici à 2028.
29/08/25Alors que McKinsey multiplie les agents IA tout en réduisant ses effectifs, le patron de Tesla réagit sur X. Pour lui les CEO ont trop besoin de faire valider leurs décisions par des tiers pour envisager de se passer de consultants.