Après le conseil et le Grand Emprunt, retour dans le monde agile des start-up
L’ex-consultant Laurent Michel, 49 ans, directeur du programme Économie numérique du Grand Emprunt du Secrétariat général pour l’investissement, vient de quitter ses fonctions pour se lancer dans une autre aventure numérique, celle de la start-up Platform.sh, créée en 2015 (près de 200 collaborateurs), une solution d’hébergement web dans le cloud, où il est directeur des affaires publiques.

Ses missions : lobbying et commercial auprès de la sphère publique française et européenne. « J’étais techniquement en fin de CDD au sein des services de l’État, qui a été renouvelé une fois, et je ne souhaitais pas continuer. J’avais envie de revenir dans le monde des start-up que je connais bien. Et l’un des cofondateurs et CEO de Platform.sh, Frédéric Plais, m’a fait un signe avant la crise du covid. Avec Frédéric et d’autres, nous avions créé la société af83 en 2008. Frédéric et les deux autres cofondateurs de Platform.sh faisaient déjà partie de cette aventure, donc je me retrouve en terrain connu ! » détaille Laurent Michel à Consultor.
Cet ingénieur de Télécom Paris (1993) a également obtenu un MBA du Collège des ingénieurs (1994). Il a débuté sa carrière de consultant en 1996 dans le mythique cabinet Bossard où il reste quatre années. Il développe des missions dans le secteur des télécommunications et médias, avant de rejoindre le bureau parisien de Roland Berger comme manager sur les projets « telecom, media and technologies ».
Il en part en 2003 pour fonder Géo12 (un service de renseignements téléphoniques géolocalisés), puis en 2007, af83, une start-up de transformation numérique des services, des produits et des lieux. En 2010, il est nommé VP en charge de la practice marketing et digital chez Headlink Partners, un cabinet de conseil en management positionné depuis uniquement sur la conduite du changement dans le secteur financier.
Depuis 2014, il avait intégré les services du Premier ministre, au sein du Secrétariat général pour l’investissement, comme directeur du programme Économie numérique du PIA, le programme d’investissements d’avenir lancé en 2010 après la crise financière (aussi appelé Grand Emprunt). Avec pour principales missions : le soutien aux start-up, aux technologies numériques et à leur diffusion (notamment IA), la transformation numérique de l’État et de l’économie. Hasard ou pas : son ancien cabinet, Roland Berger, cabinet ultra-présent sur le secteur public (comme nous le relations récemment ici et ici), a été missionné pour plancher sur plusieurs dossiers dans ses sphères de compétence, entre autres, la révolution digitale ou le Grand Emprunt.
L’ex-manager de Roland Berger Laurent Michel vient donc de rejoindre une start-up du digital en pleine expansion, Platform.sh, membre de la French Tech 120, un programme dédié aux start-up en phase d’hyper-croissance, une société internationale. Platform.sh avait fait du télétravail, dès sa création en 2014, son mode usuel d'organisation.
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