Après Canal+, Eutelsat, Atos, Rodolphe Belmer, futur CEO de TF1
Il avait démissionné d’Atos en juillet dernier, seulement six mois après son arrivée à la tête du titan du numérique (ici). Rodolphe Belmer, 53 ans, alumni de McKinsey (1998-2001), va prendre la tête du groupe TF1 en février prochain.
Et ce, dans un contexte où la fusion TF1/M6 (avec à la manœuvre, le BCG) a fait long feu, et où TF1 est en pleine phase de recentrage de ses activités. Le groupe de Francis Bouygues a, par exemple, en août dernier, cédé son segment marketing digital Gamned ! au fonds HLD (dans cette vente, Eleven a accompagné TF1 quand CMI a assisté HLD pour les due dil stratégiques).
L’ancien engagement manager de McKinsey s’est forgé depuis sa période consulting une solide expérience des médias, et en particulier de l’univers télévisuel. Rodolphe Belmer a, en effet, passé près de douze ans au sein du Groupe Canal+ : DG du pôle Édition et de la chaîne Canal+ (2003-2012) et DG du Groupe (jusqu’en 2015). Il avait alors cherché à relancer la chaîne en recherche de second souffle avec une nouvelle offre non cryptée et de nouveaux contenus, à l’instar de la série française à succès Le Bureau des Légendes, dans « une vision ambitieuse pour la création originale de la chaîne », comme le pointe aux Échos un ancien confrère. C’est Vincent Bolloré, à la tête du conseil de surveillance de Canal+ entre septembre 2015 et avril 2018, qui avait décidé de se séparer de ce dirigeant jugé un peu trop « électron libre ». En cause, les mauvais résultats financiers sur le marché national et le non-respect de la ligne strat’ soutenue par Bolloré.
Après son départ du groupe crypté, Rodolphe Belmer avait repris quelque temps la carte conseil auprès de la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, nommée en 2015, avant de prendre les rênes d’Eutelsat (jusque fin 2021). Depuis 2018, ce diplômé de HEC (1992) est aussi membre du board de Netflix, président du CA de Brut, et depuis 2020, de Voodoo, une tech qui créé des jeux et des applis mobiles.
Un autre ancien consultant, Thomas Jacques, 48 ans, au BCG de 2000 à 2003, vient lui aussi d’entrer au comex du groupe TF1, en qualité de responsable de la technologie.
Face à lui chez Canal+, une série d’anciens consultants, dont le Bainie Jérôme Brétillot, récent promu aux services financiers, voire d’ex-collègues de McKinsey Paris, comme le président du directoire, Maxime Saada, chez McKinsey de 1999 à 2004, avec qui Rodolphe Belmer avait travaillé deux ans dans les locaux parisiens du MBB.
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Depuis le premier semestre 2021 et jusqu’à fin 2022, le BCG tient le rôle de cheville ouvrière dans le rapprochement des deux groupes audiovisuels.
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