Tea time pour OC&C chez Unilever
Le groupe de grande consommation Unilever vient de céder sa division thés, qui inclut sa marque amirale Lipton, pour 4,5 milliards d'euros au fonds CVC Capital Partners.
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Pour l’accompagner dans sa due dil stratégique, Unilever a fait appel au cabinet OC&C Strategy Consultants qui vient par ailleurs d’accompagner le fonds US Platinum Equity (l’une des entreprises européennes spécialisées en marque distributeur de son portefeuille, Biscuit International) dans le rachat de Continental Bakeries : un autre gros deal dans le secteur des biens de consommation, pas encore finalisé, et pour lequel le prix est encore tenu secret.
OC&C est un cabinet très en vue dans le M&A, et plus particulièrement dans le secteur des biens de consommation et grande distribution (50% de son activité), le cabinet « ne travaillant que sur les gros dossiers internationaux avec l’ensemble de nos équipes », comme le confirme à Consultor Stéphane Blanchard, senior partner. L’anglo-néerlandais Unilever est donc un client régulier du cabinet trentenaire, qui compte douze bureaux (après le retour de l’équipe néerlandaise, relire ici), quelque 550 consultants, dont une moitié au Royaume-Uni et une trentaine à Paris. « Nous sommes sur tous les dossiers de vente de ce groupe depuis de nombreuses années déjà », appuie Stéphane Blanchard. Un marché du private equity en effervescence pour les cabinets de conseil en stratégie (relire notre enquête ici).
Unilever, multinationale aux 50,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires, a donc vendu son pôle thés et infusions qui inclut trente-quatre marques dont la britannique Lipton, et qui représentait 6 % de son chiffre d'affaires. Le deal inclut également la marque Pukka, dédiée aux thés et infusions bio, qu’Unilever avait acquise en 2017. Un secteur dont Unilever était le leader mondial, avec 10 % du marché.
La gouvernance du groupe néerlandais, un an après la revue stratégique de ses activités de thés, a souhaité se séparer de ce segment en pleine transformation avec la baisse des ventes de thés au profit du café et l’augmentation des ventes de tisanes. Un secteur dans lequel le groupe n’avait pas su trouver les clefs de la relance.
Depuis près de quinze ans, le groupe a multiplié les achats/ventes de marques afin de s’adapter au mieux aux nouvelles tendances et se recentrer sur des secteurs clefs : en 2008, il vendait les huiles Bertolli au spécialiste du secteur, l’espagnol SOS (630 millions d’euros) ; en 2013, il se séparait de marques de sauces (Wish-Bone et Western, 1,8 milliard d’euros) ; en 2017, il cédait ses entités margarines et pâtes à tartiner (Flora, Blue band, Planta Fin et Fruit d'Or) au fonds KKR (6,8 milliards d’euros), un dossier sur lequel OC&C était encore à la manœuvre.
Avec l’arrivée en 2019 du nouveau patron, Alan Joe, Unilever avait aussi effectué un virage éthique, annonçant alors la cession possible des marques « sans vrai impact social ou environnemental ». En 2020, Unilever se lançait ainsi dans le végan avec des glaces Magnum sans lait…
Il y a quelques semaines, Unilever avait abandonné l’idée de céder un ensemble de marques de produits de beauté/soins en difficulté, faute d’acquéreur, pour un total d’un milliard d’euros.
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Création de valeur ajoutée autour du produit, client centre, digitalisation « à tous les étages » : les cabinets s’engagent de plain-pied dans la métamorphose des acteurs des PGC, à la jonction du monde physique et digital. Produits, marques, modes d’accès, le secteur des biens de consommation voit ses contours devenir de plus en plus mobiles et complexes. Des transformations majeures s’annoncent, avec une forme de recentrage synonyme de relation directe au consommateur et de recherche de valeur encore accentuée.
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