Roland Berger perd face à un associé licencié en 2014
C’est une nouvelle affaire à rebondissements entre le cabinet et un ancien consultant qui prend fin après six années de procédure.

La cour d’appel de Paris vient ainsi de statuer en faveur du plaignant, associé du bureau parisien de Roland Berger en mars 2010 (date de démarrage de la période de prescription), alors que le conseil des prud’hommes, saisi dès 2015, l’avait débouté de l’ensemble de ses demandes et condamné aux dépens en 2018 (lien vers la décision de juin 2021 sur Doctrine).
L’ancien collaborateur de Roland Berger, huit ans de maison, embauché en 2006 comme directeur d’études senior, avait été licencié en 2014. Contestant le bien-fondé de ce licenciement, il avait emmené son ancien cabinet de conseil en justice et demandait des compensations financières de nature salariale et indemnitaire. Après avoir été débouté, l’ex-consultant avait décidé d’interjeter en appel de ce jugement.
C’était donc à la cour d’appel de Paris de rendre son avis, un avis en grande partie contradictoire au jugement des prud’hommes. Il condamne Roland Berger à verser plus de 273 000 euros à son ancien collaborateur, dont 146 000 euros « à titre de dommages et intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse » – l’ex-consultant en demandait 225 000 – (plus les dépends de première instance et d’appel). L’ex-consultant est cependant débouté sur ses demandes au titre du travail dissimulé, de rappel de salaires antérieurs à 2010, mais également de plusieurs bonus.
La décision détaille ainsi la mécanique de rémunération salariale des associés qui est augmentée de bonus : bonus MBO, « lié aux résultats de l’entreprise et à la contribution individuelle des collaborateurs », un super bonus SBO, « lié à l’atteinte d’un niveau de profitabilité cumulé minimum (avant impôts et transfer pricing) par les bureaux de Paris, Bruxelles et Casablanca », de rétention FLIP (french long term incentive plan), « sur le fondement d’un accord collectif visant à rémunérer la performance pérenne des bureaux de Paris et Bruxelles » (supprimé en 2012).
En juillet 2020, McKinsey avait gagné un autre marathon judiciaire face à un ancien directeur associé depuis son licenciement en 2013 ! (Relire ici.)
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commentaires (2)
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France
- 12/06/25
Depuis quelques mois, Clarisse Magnin multiplie les prises de parole. Dans une interview aux Echos, elle revient sur la gestion d’une période chahutée pour McKinsey.
- 10/06/25
Comme l’indique la managing partner du bureau parisien Clarisse Magnin, le cabinet « a enfin coupé le cordon de ses nouveaux locaux », rompant ainsi avec trois décennies passées sur les Champs-Élysées.
- 06/06/25
L’un s’en va : Éric Bach, 26 ans de maison, ne fait plus partie des effectifs depuis fin mai. L’autre arrive : Julien Vincent rejoint Oliver Wyman depuis Kearney.
- 03/06/25
L’arrivée d’Augustin de Romanet permet au cabinet indépendant français, spécialiste du conseil financier, opérationnel et stratégique, de bénéficier d'un bel éclairage médiatique. Eight Advisory comporte six pôles, dont un dédié à la stratégie et aux opérations.
- 03/06/25
Ce rendez-vous annuel du cabinet comporte son lot d’annonces quant aux nouveaux managing directors et partners – l’intitulé maison pour le grade d'associé. Cette année, trois Français du BCG Paris sont concernés.
- 27/05/25
Tous les deux sont associés du cabinet Arthur D. Little : Albert Meige et Clément Santander enchaînent les dénivelés comme les missions de conseil. Moyennant quels parallèles ?
- 23/05/25
Pierre-Ignace Bernard, 29 ans de maison chez McKinsey, est le nouveau pilote de l’Amicale des Anciens de l’École Sainte-Geneviève.
- 09/05/25
Il avait rejoint le bureau parisien en 2019, et celui de Copenhague dès 2007 : Halldor Sigurdsson ne fait plus partie de McKinsey France.
- 29/04/25
Jérôme Souied connaît bien la fonction de président – de plusieurs comités du board mondial du cabinet. D'ici quelques mois il présidera Kearney dans l’Hexagone, succédant ainsi à Delphine Bourrilly.