New York : une pointure française rejoint McKinsey 

Un retour aux origines pour cette Française qui a passé les dix premières années de sa vie active dans le conseil en finance, audit et management stratégique chez EY, Deloitte et… McKinsey Paris, au début des années 2000. Après trois ans dans les bureaux parisiens du géant mondial, cette amatrice d’art et foodista passionnée a quitté l’univers du conseil en 2003 pour rejoindre Royal Quartz-Louis Pion, deux marques d’horlogerie de luxe et de mode rachetées en 2007 par les Galeries Lafayette. 

D’abord directrice générale secondant le cofondateur Jean-Claude Lambert, Joëlle Grunberg a ensuite pris la direction de la branche horlogerie et joaillerie des Galeries Lafayette au moment du rachat. Elle manageait alors 900 personnes dans 180 points de vente partout en France.

Ses premiers pas dans l’univers de la mode et du luxe vont la convaincre de poursuivre dans ce domaine. Dès lors, elle a multiplié les expériences au sein de différentes marques : CEO de Celio* Club et Chief Digital Officier du groupe Celio de 2010 à 2013, puis membre du conseil d’administration du leader européen de vêtements pour enfants Orchestra Prémaman (2017-2018) et de la filiale américaine de la marque danoise de chaussures ECCO (2019-2020), Joëlle Grunberg a travaillé en parallèle pendant sept ans chez Lacoste. D’abord CEO France, de 2013 à 2015, elle a pris la direction du bureau Amérique du Nord et Amérique Centrale de 2015 à 2020.

« Après avoir dirigé le marché français au siège social, j'ai déménagé aux États-Unis pour redresser les ventes et la rentabilité du marché américain de 500 millions de dollars », explique-t-elle sur LinkedIn.

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Face à cette crise sans précédent, les acteurs, dont les cabinets de conseil, tentent de trouver une issue viable à un modèle aujourd’hui jugé dépassé. Le point avec Damien Defforey, DG de C&A France, ex-senior advisor chez Kea, Nadine Caux, ex-DG de Promod et d’Etam, et deux consultantes, Céline Choain, senior partner chez Kea & Partners, qui a piloté l’étude Nouveaux Modèles économiques de la mode, et Laurence-Anne Parent, partner en charge du retail chez Advancy.

En cinq ans, Joëlle Grunberg a réussi à relancer la marque aux États-Unis grâce à une stratégie produit et marketing nouvelle, ciblant les consommateurs plus jeunes avec une image plus tendance via des partenariats avec des stars comme le chanteur Bruno Mars et le rappeur Tyler The Creator. Lacoste a également collaboré avec le mastodonte du streetwear Supreme pour une première série de vêtements ambiance années 1990, renouvelée depuis avec une collection « preppy façon streetwear » en 2018 et une troisième, « sportswear », en 2019. Sous son mandat, la rentabilité de Lacoste en Amérique du Nord et Centrale est passée de 10 millions de dollars de pertes nettes à plus de 20 millions de bénéfices.

Ensuite, Joëlle Grunberg a enchaîné avec la présidence de plusieurs marques de chaussures du groupe Wolverine Worldwide, société américaine valorisée 2,3 milliards de dollars en Bourse et détentrice de 12 marques de chaussures. Elle a notamment travaillé au renouveau de la marque vieillissante Sperry, célèbre pour son élégante chaussure bateau, ainsi que sur la stratégie de Saucony, marque de running, et de Keds, plus familiale.

« J’ai toujours eu une passion profonde pour la transformation des marques. Ces dernières années, j’ai eu la chance d’influencer la trajectoire de certaines des marques les plus emblématiques des deux côtés de l’Atlantique, et aujourd’hui, je suis ravie d’annoncer que je retourne dans « ma famille » McKinsey, à New York. […] J’espère contribuer humblement au succès futur de nombreux détaillants et marques américaines dans un paysage de consommation en constante évolution », a-t-elle déclaré sur LinkedIn.