« L’importance du bureau pour transmettre la culture du BCG » selon son DG, Olivier Scalabre
Dans une interview à nos confrères du Figaro le 1er septembre dernier, Olivier Scalabre a partagé sa vision du métier de consultant et de son propre parcours.
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En 2023, le BCG a pris ses quartiers dans les anciens locaux de PSA au 75 avenue de la Grande-Armée. Des bureaux nettement plus grands que ceux de ses concurrents : 20 000 m2, soit 2 fois plus que ceux dans lesquels McKinsey emménagera bientôt, et 4 fois plus que ceux de Bain.
Si le DG du cabinet reconnaît que les équipes « commençaient à se sentir à l’étroit au 24 rue Saint-Dominique [où le cabinet est resté près de 13 ans, ndlr] » – rappelant au passage que les effectifs du géant du conseil américain sont passés de 130 en 2001, quand il a rejoint le cabinet, à 1 300 –, il considère qu’avoir de l’espace ne doit pas nuire à « une certaine proximité ». Et en profite pour livrer quelques « tips » sur la nature de son métier ou l’évolution des profils recherchés.
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Entre les cabinets qui ont priorisé un retour au bureau, ceux qui ont été pris d’assaut par les consultants qui préfèrent l’effervescence collective du « présentiel », et ceux qui laissent toute liberté à leurs consultants pour s’organiser comme ils le souhaitent, le tout télétravail promu voilà 2 ans n’est plus uniforme. Chacun fait un peu à sa sauce. Revue des pratiques chez Bain, OC&C, Strategia, Cepton et Advancy.
Un métier de « compagnonnage qui s’apprend au contact les uns des autres »
Celui qui a pris les rênes du BCG France en octobre 2022 croit en effet « à l’importance du bureau », le télétravail ayant donc des limites au sein du cabinet dont les équipes sont « resserrées pour permettre une meilleure transmission ». Olivier Scalabre indique qu’un chef de projet « encadre 3 ou 4 consultants et un directeur associé, 3 ou 4 chefs de projet ». Une attention particulière est portée à la convivialité. « Au “75”, nous pouvons accueillir tous les collaborateurs tous les jours ».
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Bien que la moitié des nouvelles recrues soient issues de grandes écoles de commerce ou d’ingénieurs, le vivier de talents du cabinet s’élargit depuis quelques années pour répondre aux besoins des clients.
« Des profils expérimentés ayant une expertise dans un secteur particulier ou des professionnels ayant réalisé la première partie de leur carrière en tant qu’avocats ou médecins par exemple rejoignent le BCG » – à hauteur de 20 % des recrutements environ. Une autre cohorte de 20 % dispose « d’une expertise digitale et IA, et 10 % sont des spécialistes des achats, du climat, de la biodiversité ».
L’offre de formation du cabinet a aussi été renouvelée grâce à des partenariats avec l’École navale – pour développer le leadership des consultants – et la Comédie-Française pour l’éloquence, entre autres.
Apprendre à conjuguer temps long et temps court
C’est en effet le type de pilotage qu’il a dû mener – « le temps long, au sein de pôles d’expertise où l’on développe une propriété intellectuelle, et le temps court, avec l’opérationnel ».
Quant à savoir comment il envisage la suite de son parcours, Olivier Scalabre botte en touche. « Le directeur général [du BCG] dispose d’un mandat d’une durée moyenne de 6 ans, ce qui lui permet de mettre en œuvre des projets structurants et d’imprimer sa marque ». Dont acte.
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France
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