Le secret pour être recruté chez Bain : conseils d’un ancien manager
Le conseil en stratégie reste l’un des secteurs les plus convoités par les jeunes diplômés. De ce fait, il y a beaucoup d’appelés, et peu d’élus. Comment sortir du lot ?
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Comme le relate le média Business Insider, Spencer Anderson a quelques idées. Cet ancien senior manager, qui a passé près de 9 ans chez Bain à Houston, partage les coulisses du recrutement. Il a cassé quelques clichés lors d’une visioconférence.
Exit le consultant « robot »
Premier réflexe à bannir : vouloir ressembler à l’archétype du consultant exemplaire. Chez Bain, on croise des diplômés en maths/sciences ou sciences humaines, et plus classiquement des profils business et financiers, des ingénieurs de formation… « Si vous essayez d’être quelqu’un d’autre, vos interlocuteurs s’en apercevront très vite », glisse Spencer Anderson.
Son conseil : penser son CV comme une carte de visite interactive, qui raconte ce que l’on a réellement accompli, et en faire un « outil permettant d’orienter la conversation », de garder la main sur les angles que pourrait choisir l’interviewer. L’ancien senior manager de Bain se servait lui-même de certains points des CV qu’il consultait pour « briser la glace » et lancer la conversation en début d’entretien.
Trouver des alliés
Spencer Anderson n’apprécie pas le mot « networking ». Mieux vaut, selon lui, s’entourer « d’avocats », à savoir des contacts prêts à nous soutenir en interne. Pourquoi ne pas pratiquer des études de cas avec eux ? S’ils croient en nous, ils sauront nous recommander au moment décisif.
Passer un entretien, ce n’est pas aller au tribunal
« Le vrai défi, ce n’est pas la personne en face, c’est le problème à résoudre », rappelle Spencer Anderson. Mieux vaut donc considérer l’entretien comme un travail d’équipe, et ne pas hésiter à poser des questions si l’on est bloqué. « Les recruteurs cherchent à ouvrir l’esprit des candidats et à observer leur manière d’aborder les problématiques. » Structurer ses réponses de façon claire et concrète – selon le fameux principe MECE du conseil (Mutually Exclusive, Collectively Exhaustive) – est un vrai plus. Il est également important d’aller « au-delà » de la question posée en contextualisant, enrichissant, proposant. C’est ainsi que l’on passe du statut de candidat lambda à celui de « superstar ».
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Pour conclure la visio, Spencer Anderson a insisté sur un point décisif : vérifier que l’on veut vraiment faire ce job. Si l’ancien senior manager a adoré les missions auxquelles il a contribué chez Bain, il se rappelle aussi ses « longues nuits » passées à travailler sur des modèles Excel. Le conseil en stratégie ne convient pas à tout le monde.
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