Le BCG recrute un ex-conseiller de la Cour des comptes et d’Emmanuel Macron
Après 15 ans comme fonctionnaire d’État, Mohammed Adnène Trojette, expert sur la question du numérique et de son impact sur l’État, secrétaire général adjoint de la Cour des comptes entre 2017 et 2019, promu conseiller du Président Emmanuel Macron en 2019, rejoint le Boston Consulting Group ce 8 janvier.
« Avec l’autorisation du Premier président et dans le respect des réserves déontologiques auxquelles m’a soumis la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, j’ai décidé d’explorer les enjeux de transformation, de technologie et de numérique hors du secteur public… Dans ces fonctions (ie, au BCG), dans le respect de mes valeurs et fort de mes expériences passées, je contribuerai à la stratégie d’organisations qui n’ont pas moins besoin que l’État de se transformer », partage sur son profil LinkedIn le nouveau consultant du BCG qui fait ainsi ses débuts dans le privé. « Je me suis tout particulièrement investi dans les enjeux du numérique (fil rouge depuis mon grand oral d’entrée à l’ENA), de la réforme de l’État et de la fonction publique », annonce l’énarque développeur de 41 ans sur les réseaux sociaux.
C’est une belle prise pour le BCG qui capte ainsi ce haut fonctionnaire, ingénieur de formation multidiplômé : CentraleSupélec (2005), Sciences Po (2008), ENA (2011). Mohammed Adnène Trojette a débuté comme magistrat, chargé de mission auprès du Premier président de la Cour des comptes, avant d’être promu en 2017 Secrétaire général adjoint de cette haute juridiction de contrôle de la gestion des finances publiques. Ses missions : « Coordonner la stratégie d’innovation et de transformation numérique des juridictions financières, dont je suis l’administrateur des données, copiloter les relations internationales de la Cour des comptes avec ses homologues à l’étranger et les mandats d’auditeur externe confiés au Premier président par des organisations internationales (UNESCO, Pam, CPI, Conseil de l’Europe, etc.). »
Depuis son arrivée dans la fonction publique en 2011 (et jusqu’en 2019), Mohammed Adnène Trojette a aussi rédigé pour différents ministres des rapports sur des questions liées au numérique. Il a travaillé sur les questions d’open data et de démocratie participative (notamment, en 2013, sur l’ouverture des données publiques pour le Secrétariat général de la modernisation).
De 2019 à 2022, ce conseiller référendaire à la Cour des comptes a été à la fois conseiller Action publique et numérique auprès de la Présidence de la République (jusqu’en novembre 2022) et conseiller technique numérique au sein du cabinet du Premier ministre. Travaillant tout à tour pour Édouard Philippe alors Premier ministre (succédant ainsi à Cédric O, promu secrétaire d’État au numérique), puis Jean Castex, et enfin Elisabeth Borne jusqu’en juillet 2022.
Parallèlement, le Franco-Tunisien a enseigné à Sciences Po (de 2011 à 2019), notamment sur les relations internationales et sur les conséquences du numérique sur l’État et le service public. Mohammed Adnène Trojette est aussi engagé dans des organisations de l’univers du logiciel libre et open source (Debian GNU/Linux, ArabEyes, etc.), associatif en France (France Terre d’asile, Bayes Impact, C’Possible), ou dans la transition démocratique en Tunisie (Cahiers de la Liberté).
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France
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- 29/10/24
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C’est une étude coup de poing que le cabinet Oliver Wyman a réalisée à titre pro bono pour le collectif ALERTE (fort de 35 associations, dont Action contre la Faim, Médecins du Monde et ATD Quart Monde) dédié à la pauvreté et à l’exclusion. Elle est intitulée « Lutter contre la pauvreté : un investissement social payant. » L’une des conclusions plutôt contre-intuitive : combattre la pauvreté par des financements serait un investissement gagnant-gagnant, pour les personnes concernées comme pour l’économie nationale. Les analyses du président d’ALERTE, Noam Leandri, et de Jean-Patrick Yanitch, partner à la tête de la practice Service public et Politiques publiques en France.
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Depuis avril 2024, les arrivées se succèdent : après Jean-Charles Ferreri (senior partner) et Sébastien d’Arco (partner), Thierry Quesnel vient en effet renforcer les forces vives, « pure strat » et expérimentées, d’eleven.
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- 23/09/24
Retour sur la dynamique de croissance externe de Kéa via l’intégration capitalistique de Veltys – et le regard du PDG et senior partner de Kéa, Arnaud Gangloff.
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Astrid Panosyan-Bouvet, une ancienne de Kearney, et Guillaume Kasbarian, un ex de Monitor et de PMP Strategy, entrent dans le copieux gouvernement de Michel Barnier, fort de 39 ministres et secrétaires d’État. Bien loin des 22 membres du premier gouvernement Philippe ; ils étaient 35 sous le gouvernement Attal.