Intelligence artificielle : présomption de « lobbying » chinois à six zéros de l’ex-CEO de Roland Berger

Parmi une kyrielle d’activités dans le soutien au développement de l’intelligence artificielle, dont il est féru, Charles-Édouard Bouée est aussi devenu le président d’Augustus Intelligence, la start-up fondée par un entrepreneur allemand. C’est dans le cadre de ses fonctions qu’il aurait pu chercher à  faire jouer son réseau chinois pour lever des obstacles au développement de l’entreprise dans l’Empire du Milieu. Et ce avec force moyens financiers, ainsi que le révèle une enquête du Der Spiegel en Allemagne.

18 Jui. 2020 à 05:10
Intelligence artificielle : présomption de « lobbying » chinois à six zéros de l’ex-CEO de Roland Berger

Depuis qu’il a quitté Roland Berger à la surprise générale, Charles-Édouard  Bouée (CEB) – qui reste senior advisor du cabinet  – ne chôme pas pour se consacrer à des activités entrepreneuriales dans le domaine de l'intelligence artificielle comme nous le relations déjà. S’y ajoute désormais la présidence d’Augustus  Intelligence, dont Anne Bioulac l’ancienne copatronne du bureau de Roland Berger à Paris dirige le développement européen.

Dans une longue enquête publiée le 12 juin, le Spiegel fait le récit par le menu de quand et comment CEB a mis un pied à la tête de la start-up développée depuis 2018 par l’entrepreneur Wolfgang Haupt dans le domaine de la gestion de data center et le développement de logiciels de reconnaissance faciale et d’objets dont le siège est à New  York.

Peu de temps après sa démission surprise, raconte l’hebdomadaire allemand, CEB rencontre, en juin 2019 à Bonifacio en Corse, Wolfgang Haupt et Philipp Amthor, un député allemand très investi dans le développement d’Augustus Intelligence. Peu après la rencontre corse, indique encore le Spiegel qui révèle plusieurs chats, e-mails et photos internes, CEB devient président d’Augustus Intelligence. Et ne tarde pas à être mis à contribution, notamment son réseau chinois – il a longtemps travaillé en Chine.

En effet, raconte le Spiegel dans son article, Augustus  Intelligence s’est rapprochée de Genenis Mining, une entreprise active dans les cryptomonnaies et la gestion de data center. En difficulté en Chine avec du matériel technique estimé à 300 millions de dollars, Wolfgang Haupt, le fondateur d’Augustus Intelligence, indique, dans un e-mail d’août 2019 adressé à Karl-Theodor zu Guttenberg, l’ancien ministre de la Défense qui est partie prenante de l'entreprise, que Charles-Édouard Bouée « aura besoin d’un peu de cash pour ouvrir les accès nécessaires en Chine. Nous devrions flécher 1 à 5 millions de dollars à cet effet ». Sans que l’on sache si pareille transaction a finalement été effectuée.

Crédit photo : Crédit photo : Charles-Édouard Bouée lors de l’assemblée des actionnaires de Roland Berger en juin 2019 à Berlin.

Roland Berger
18 Jui. 2020 à 05:10
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commentaires (2)

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19 Jui 2020 à 10:49
Plutôt le "stagiaire partner" aigri le précédent commentaire...laissez les gens réussir. il n'y a pas que le conseil

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Stagiaire
18 Jui 2020 à 07:51
Bouée ne parle pas un mot de chinois...
Cette histoire confirme ce qui se disait en interne sur sa passion pour l’argent et tout ce qui brille, au point de ne plus avoir de limites.

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charles edouard bouee, anne bioulac, augustus intelligence
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