Le Bora-Bora très sanguinolent du BCG chez Citigroup
Le 20 novembre 2023, Jane Fraser, la CEO de Citigroup, a communiqué un nouveau round de réorganisations du groupe bancaire aux 240 000 personnes dans le monde. La Citi est engagée depuis septembre dans l’une des plus sévères cures d’austérité de son histoire, faute à un niveau de rentabilité très inférieure à ses pairs. Pour l’administrer, la banque s’est adjoint les services du Boston Consulting Group.
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Lundi, dans un mémo interne vu par Reuters, Nacho Gutiérrez-Orrantia, un cadre de la banque présent depuis 20 ans, était promu nouveau patron des activités européennes de la Citi. D’autres réorganisations devaient être annoncées en interne le même jour.
Il s’agit d’une nouvelle étape dans le très large plan de réduction d’effectifs dans lequel la banque s’est engagée à la rentrée de septembre. Sous le nom de code « projet Bora Bora », il pourrait se traduire par le départ de 10 % des salariés du groupe.
En interne, la réduction est orchestrée par Titi Cole, la responsable des franchises, qui est assistée en cela par le Boston Consulting Group, selon les informations de Bloomberg. L’agence, qui cite de nombreuses sources anonymes internes, indique par ailleurs que les coupes se poursuivront jusqu’à la fin du premier trimestre 2024.
En septembre, Jane Fraser avait donné jusqu’à la fin du mois de novembre aux top 150 managers de la banque pour simplifier les couches d’organisation de la banque qui alourdissent à l’excès son fonctionnement. L’objectif est de réduire de 13 à 8 les étages de management.
L’Écossaise de 56 ans est mise sous pression par les taux de rentabilité affichés par la banque qui sont inférieurs à ses pairs – la valeur boursière de la Citi est à présent inférieure à ce qu’elle était il y a 25 ans, alors que JP Morgan a vu sa valorisation bondir de 10 milliards de dollars sur un an.
Et le manque d’impact de la réorganisation des activités du groupe bancaire annoncé en 2022 (recentrage sur cinq activités cœur) ne plaide pas non plus en sa faveur.
Une armée d’experts du BCG a été « lâchée » selon Bloomberg pour aider à déterminer où l’organigramme pourrait être allégé.
Jane Fraser avait donné le ton lors d’un call investisseurs en septembre : « Nous avons pris des décisions dures et lourdes de conséquences. Elles ne seront pas universellement populaires parmi nous à la banque. Elles vont mettre une partie de nos effectifs dans une position très inconfortable. Je suis parfaitement à l’aise avec cela. »
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