La voile s’appuie sur McKinsey pour défendre sa place aux JO
Si la stratégie « Vision olympique » de la World Sailing (Fédération internationale de voile) a été définie grâce à McKinsey, elle l’a aussi été gracieusement — via une mission pro bono. Il s’agit d’assurer la place de la voile d’ici aux JO de Brisbane en 2032.
La voile mondiale a en effet connu une diminution régulière du nombre d’athlètes participant aux épreuves olympiques depuis les JO de Pékin en 2008 — passant de 400 cette année-là à 330 en 2024 à Paris. Si cette baisse concerne tous les sports, elle pose un problème de revenus à la fédération internationale de voile, dont les dividendes olympiques représentent une part significative.
L’ambition de cette nouvelle stratégie est donc de maintenir, voire de renforcer, la contribution de ce sport dans le cadre de l’olympisme. La place de la voile aux Jeux paralympiques doit aussi être « restaurée ».
Le support de communication « Vision olympique », qui mentionne une partie du rapport de McKinsey, est en accès libre sur le site de l’instance mondiale.
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À l’approche de la Coupe du monde de rugby et des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, l’industrie du sport est en ébullition : une opportunité dont les cabinets ne manquent pas de se saisir, mettant leur arsenal d’outils au service des professionnels du secteur.
Comme l’indique la World Sailing dans ce document, « la durabilité financière et environnementale est la raison pour laquelle le CIO a plafonné le nombre d’athlètes participant aux Jeux à 10 500. [La voile] doit faire tout son possible pour augmenter ou protéger [le] quota [dont elle dispose] ».
Les objectifs clés de cette « Vision olympique » inspirée par McKinsey
Plusieurs axes d’intervention et de développement ont été identifiés pour doper l’impact et la visibilité des sports nautiques. Plus précisément, la voile doit devenir plus représentative de la diversité, plus accessible aux jeunes et plus attrayante pour un public élargi. Elle doit, en parallèle, continuer à réduire son impact sur l’environnement.
Il s’agit tout d’abord, pour la World Sailing, de permettre à davantage de pays de concourir pour la qualification olympique — en investissant davantage dans le Programme des nations émergentes (ENP) pour réduire l’écart de performance entre les différentes nations de voile.
Les compétitions doivent également être intensifiées en dehors des JO. Quant à leur visibilité, l’accent est à mettre sur le digital et les nouveaux médias.
Par ailleurs, l’égalité des sexes — à tous les niveaux de pratique — constitue une priorité. La fédération internationale va également soutenir l’adoption « de technologies innovantes et à faibles émissions de carbone », notamment pour la fabrication d’équipements et la décarbonation de la flotte.
L’instance sportive s’exprime sur ces nouvelles orientations stratégiques
Selon la World Sailing, « les JO sont une vitrine inégalée pour la voile, offrant une porte d’entrée à des millions de pratiquants potentiels et de fans ».
La voile est devenue discipline olympique dès l’origine en 1896 à Athènes, mais les épreuves n’avaient pu avoir lieu en raison du mauvais temps. Ce sont donc les sites du Havre et de Meulan qui ont accueilli les premières compétitions lors de Paris 1900 (puis 1924).
Pour les JO à venir, le président de la fédération internationale de voile, Quanhai Li, estime que la définition de cette « Vision olympique » donne l’opportunité à toutes les parties prenantes « de recentrer leur attention sur les domaines de la plus haute importance pour la voile […], en intégrant [les nouvelles orientations] dans leur stratégie propre, avec des objectifs clairs en tête ».
Quant au CEO de l’instance, David Graham, il déclare que sa fédération s’engage « à proposer le meilleur programme de voile possible et à [prendre toute sa part] dans le renforcement du Mouvement olympique ».
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