La scission audit/conseil à l’agenda du nouveau dirigeant d’EY France
Nouvel épisode en vue dans le projet de scission des activités d’audit et de conseil d’EY ? Après l’échec du projet Everest en 2023, Jean-Roch Varon, futur dirigeant d’EY France, qui prendra ses fonctions à l’été 2024, confirme qu’une scission reste envisagée… à moyen terme.
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EY France a élu son nouveau dirigeant, lequel prendra ses fonctions durant l’été. Il s’agit de Jean-Roch Varon, actuellement associé, leader de l’activité Audit & Conseil en finance pour l’Europe de l’Ouest.
Dans une interview aux Échos du 7 mars, il confirme que l’objectif de scission figure donc à sa feuille de route.
En France, début 2024, l’entité du Big Four dédiée au conseil en stratégie, EY-Parthenon, compte 27 associés — sur les 361 que compte EY dans notre pays (au 30 juin 2023).
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Après l’arrêt d’Everest, le colossal projet de scission du groupe de 350 000 personnes, l’hypothèse martelée en interne est qu’une séparation interviendra bel et bien sur un périmètre revu et sous 2 ans.
Ces nouveaux éléments viennent confirmer ce que plusieurs partners — souhaitant rester anonymes — laissaient entendre à Consultor dès fin avril 2023.
Sur le fond, cette volonté de scission découle de l’impossibilité pour les auditeurs et les consultants de travailler pour un même client (channel 1, commissariat aux comptes et channel 2, conseil notamment). Séparées, les deux activités pourraient accroître leur terrain de jeu.
Plusieurs modèles à l’étude pour cette séparation
Si Jean-Roch Varon n’attribue à ce stade aucun calendrier à ce projet, selon ses déclarations aux Échos, on comprend néanmoins que des réflexions suivies sont en cours. « Plusieurs modèles » sont en effet à l’étude selon Éric Fourel, le patron d’EY France depuis 2018 dont le mandat s’achèvera cet été. De quoi rassurer les partners français, favorables à la scission et susceptibles de quitter le cabinet si elle était purement et simplement annulée ?
Le projet Everest aurait coûté plusieurs centaines de millions de dollars — 600 selon le Financial Times — et mobilisé environ 2 000 collaboratrices et collaborateurs. La direction du bureau parisien d’EY indique à l’auteur de l’article qu’EY France devrait absorber 3 % de ces coûts, sur deux exercices (juin 2023 et juin 2024), mais que « ce ne sont pas des coûts au sens comptable, mais des économies attendues qui ne sont pas là ». Des synergies étaient notamment attendues sur les coûts informatiques.
À ce stade, le suspense reste donc entier.
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