La fintech à la mode consulting
La fintech française, et son lot d’anciens consultants, se porte au mieux.

Après Qonto, créée et dirigée par Alexandre Prot, un ex-McKinsey (2006-2009), qui a levé 484 millions d’euros en tout début d’année, c’est au tour d’Alma, autre pépite du secteur avec ses solutions de paiement fractionné et différé, fondée et dirigée par Louis Chatriot, chez Bain de 2010 à 2012, qui vient de boucler un nouveau tour de table de 115 millions d'euros. Le CEO d’Alma annonce par ailleurs la venue de Stéphanie Combe en qualité de directrice financière. Rencontrée chez Bain (où elle était consultante de 2010 à 2015), elle était directrice finance et stratégie chez Square depuis 2016, l’un de ses grands concurrents.
Le marché mondial de la fintech explose : il représente aujourd’hui 1 500 milliards de dollars et pourrait atteindre 2 900 milliards d’ici à 2030, selon les estimations 2021 du Boston Consulting Group.
Alma est une start-up française qui monte. Créée en 2018, elle triple de chiffre d’affaires chaque année, et a depuis démultiplié les levées de fonds exponentielles qui lui permettent aujourd’hui une valorisation (non officielle) qui la rapprocherait des licornes. En 2019, la start-up avait bouclé une levée de fonds de 3,3 millions d’euros, en 2020, de 12,5 millions, puis en 2021 de 49 millions d'euros (ce qui lui a permis une première phase d’internationalisation en Allemagne, Belgique, Espagne, Italie, et le développement de ses fonctionnalités produits).
Ce nouveau tour de table de 115 millions d'euros en capital et 95 millions d’euros en dette a été réalisé grâce aux investisseurs historiques (Cathay Innovation, Eurazeo, Bpifrance, Seaya Ventures et Picus Capital), et de nouveaux entrants, le chinois Tencent, ou les ukrainiens GR Capital et Roosh Ventures.
Avec cet investissement, la start-up souhaite continuer son internationalisation (Portugal, Irlande, Autriche, Luxembourg, Pays-Bas), recruter 250 nouveaux collaborateurs en 2022, lancer une nouvelle appli direct-to-consumer, une solution de paiement en plusieurs fois pour les consommateurs, et proposer sa solution de « Buy Now, Pay Later » (BNPL) à l'ensemble des e-commerçants. Le BNPL est aujourd’hui un marché estimé à 20 milliards d’euros en Europe. Selon le CEO d’Alma, Louis Chatriot (aux Echos), le paiement fractionné représente 5 % de l’e-commerce, et ce sont 11 % des achats en ligne qui passeront en BNPL à terme.
Les ex-consultants dans la fintech :
https://www.consultor.fr/articles/du-gaming-a-la-fintech-objectif-croissance
https://www.consultor.fr/articles/apres-oliver-wyman-le-senior-consultant-mise-sur-l-epargne
https://www.consultor.fr/articles/de-manager-chez-bain-a-coo-dans-la-fintech
https://www.consultor.fr/articles/fintech-et-assurtech-les-ex-a-t-k-font-flores
https://www.consultor.fr/articles/deux-anciens-cva-a-l-assaut-de-l-epargne-des-millennials
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commentaires (1)
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services financiers
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Il avait intégré le cabinet en septembre 2022 comme principal, après une première « saison » en tout début de carrière : Quentin Grimaud vient d’y être élu partner.
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Béatrice Cossa-Dumurgier est nommée CEO de Revolut pour l’Europe de l’Ouest.
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Le nouveau programme d’Intesa Sanpaolo vise à améliorer le profil de durabilité des entreprises ainsi que leur compétitivité sur les marchés.
- 11/06/25
Bruno Angles, expert services fi et industrie, 8 ans chez McKinsey dans les années 1990, a depuis 40 ans navigué entre consulting, entreprises publiques et direction de grands groupes…
- 27/05/25
Nicolas Hoffbeck, 3 ans chez McKinsey Milan en début de carrière, arrive tout droit d’UniCredit.
- 15/05/25
Après des débuts chez Corporate Value Associates et une carrière dans le secteur bancaire, Saïd Jabrani vient d’être nommé DG de la Société Nationale de Garantie et du Financement de l’Entreprise (Tamwilcom) par le roi Mohammed VI.
- 12/05/25
En mai 2024, le cabinet a été l’unique lauréat d’un contrat de conseil de 280 000 euros.