eleven : l’expert Data IA est promu partner

En octobre 2020, il arrivait chez eleven comme manager. Moins de 5 ans plus tard, Simon Georges-Kot y est donc promu partner.

Ce multi-diplômé de l’École Polytechnique (X 2009), de l’ENSAE Paris en 2013 (master en Statistique), de la Paris School of Economics en 2013 (master en Économie) et de l’EHESS en 2020 (thèse sur l’analyse « des déterminants non standard de l’offre de travail ») a débuté sa carrière à l’INSEE dans la statistique publique, « à mi-chemin entre les fonctions de chercheur en économie/économétrie et de haut fonctionnaire [l’INSEE est affilié au ministère de l’Économie et des Finances, ndlr] ».

Un organisme qu’il a rejoint en raison de sa proximité avec le monde académique et de sa réputation de pionnier dans le développement de méthodes statistiques – « sur des données de panel, par exemple. C’est un endroit très stimulant intellectuellement. » La mission de l’Institut – « fournir des données objectives pour éclairer le débat public » – l’a séduit par ailleurs.

Simon Georges-Kot y reste 6 ans, jusqu’en octobre 2020. Il choisit alors de changer d’univers en s’engageant dans le conseil en stratégie via le cabinet eleven.

« L’adoption de l’innovation/des ruptures technologiques étant très difficile à opérer de l’intérieur », le conseil en stratégie lui apparaît comme le meilleur moyen d’aider les entreprises, notamment les plus grandes, à se transformer en mobilisant les nouvelles technologies.

Pourquoi eleven ?

Lorsque Simon Georges-Kot cherche un cabinet lui permettant d’exploiter son expertise IA tout en prenant de la hauteur stratégique, eleven s’impose comme une évidence, car le cabinet « a su prendre le virage de l’IA bien avant que le marché réalise son potentiel ».

Au sein d’eleven « qui opère aussi des missions de stratégie tech chez les clients et du Private Equity [environ 30 % de l’activité côté PE, 70 % sur les grands comptes, ndlr] », il se positionne immédiatement sur la practice IA en compagnie de Morand Studer, l’un des associés fondateurs, et de Pietro Turati, à l’époque manager et désormais associé.

Le rôle de Simon Georges-Kot est alors de renforcer cette practice grâce à son expertise technique et à sa « vision complémentaire ». Il travaille d’abord auprès de clients des secteurs Infrastructures et Construction, puis dans les services financiers. Plus récemment, il a développé son expertise dans l’industrie du luxe en accompagnant certaines maisons « à monter des data ou IA factories, et dans le développement du marketing causal, qui permet de mesurer les incréments de valeur, client par client, générés par les actions marketing – pour cibler ceux sur lesquels le gain incrémental est le plus fort ». L’IA générative peut également apporter beaucoup dans le luxe pour concilier « automatisation et “premiumisation” ».

Idem auprès des fonds d’investissement, « pour les aider à intégrer l’IA/la GenAI dans leurs opérations ainsi qu’au sein de leurs participations. Les fonds disposent par exemple de bases de données très qualitatives qu’ils ont tout intérêt à mieux exploiter ».

La feuille de route du nouvel associé

Simon Georges-Kot va travailler sur deux grands axes.

« D’une part, renforcer l’offre IA/GenAI du cabinet pour le Private Equity – au service des fonds et de leurs participations –, d’autre part, booster nos propositions sur l’AI/la GenAI toujours, la transformation digitale et la tech plus largement, dans le secteur du luxe. Que ce soit pour la supply chain, les magasins ou l’e-commerce, certains outils peuvent apporter de véritables gains pour les maisons de luxe. » Selon le nouvel associé, malgré le ralentissement observé dans ce secteur, « son fort besoin de transformation et de conciliation entre une expérience client personnalisée et des besoins d’efficacité opérationnelle ou la recherche de nouvelles poches de valeur » n’induit pas de tassement significatif des demandes – sur les enjeux de GenAI du moins.

Une véritable « aventure entrepreneuriale » donc pour Simon Georges-Kot, cet état d’esprit ayant aussi contribué à son engagement chez eleven. La présence d’un fonds à son capital – Andera Acto (Andera Partners, 4 Md€), très connu dans le mid-cap –, « stimule encore davantage les ambitions du cabinet ».

Malgré la contraction du marché du conseil en 2024 (et 2025 également selon les projections), « le positionnement d’eleven en tant que spécialiste des enjeux stratégiques de l’IA devrait lui permettre de poursuivre son développement, avec une augmentation significative de son chiffre d’affaires en 2024 ». Sachant que le CA du cabinet s’élevait à 10,8 millions d’euros en 2023.