La crise migratoire remplit les poches de McKinsey en Allemagne
McKinsey aura su profiter de la crise migratoire en Allemagne. Comme nous vous l’avons rapporté à plusieurs reprises, le cabinet accompagne le gouvernement fédéral depuis un an dans sa gestion du problème, parfois en pro bono, plus souvent dans le cadre de missions rémunérées. Mercredi 2 novembre, Der Spiegel révèle que ces interventions auraient rapporté plus de 20 millions d’euros au cabinet de conseil depuis octobre 2015.
Le cabinet de conseil en stratégie avait d’abord débuté par une mission pro bono jusqu’en février dernier. Une mission qui aurait dû être facturée 1,1 million d’euros. Le cabinet a finalement arrêté le pro bono et continué à travailler sur le sujet, cette fois en se faisant payer. Il a reçu 15,5 millions d’euros pour son accompagnement de l’Office des réfugiés. Der Spiegel détaille même l’une des missions. Pour une étude sur l’expulsion des réfugiés, McKinsey a facturé 1,86 million d’euros, pour un taux quotidien moyen de 2 700 euros.
L’autre révélation de l’article de l’hebdomadaire allemand, c’est qu’en plus d’accompagner l’Office des réfugiés, McKinsey a également pris en charge une mission auprès du groupe de travail commun entre cet office et l’agence fédérale pour l’emploi. Une mission facturée 4,96 millions.
En tout, c’est donc plus de 20 millions d’euros que le cabinet de conseil aura facturés en une année. Une manne qui n’est pas prête de se tarir. L’Office des réfugiés a annoncé qu’une nouvelle mission serait lancée en janvier, cette fois sur appel d’offres. L’office cherche un ou plusieurs cabinets qui pourraient l’accompagner au cours des quatre prochaines années, pour un total de 42 400 jours de travail. Assez logiquement, McKinsey est bien parti pour s’adjuger tout ou partie de l’appel d’offres.

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