L’Australie se dote d’un ministre du consulting
Andrew Nipe, un ancien de McKinsey et de Bain, a été promu chief consulting officer du gouvernement fédéral australien. Objectifs : remplumer le conseil interne de l’État et limiter la facture auprès de consultants externes.
- Donald Trump nomme un détracteur de McKinsey secrétaire d’état
- Cash Investigation consacré à McKinsey : le débrief
- L’État va-t-il vraiment tourner le dos aux cabinets de conseil privés ?
- Sur la lutte contre le sans-abrisme, la mairie d’Austin renonce à McKinsey
- Égalité salariale en Australie : McKinsey, le BCG et Bain tentent d’expliquer les écarts
- La loi « anti-consultocratie » rabotée à l’Assemblée nationale
- Taux journaliers : la grosse bourde du gouvernement australien
- Oliver Wyman et Roland Berger, « élus » du copieux marché du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer
Andrew Nipe fut engagement manager chez McKinsey à Washington DC aux États-Unis de 2010 à 2013 et associate consultant chez Bain & Co en début de carrière. Il a par ailleurs à son actif de nombreuses fonctions dans le secteur public. Il a notamment passé 10 ans sur des sujets d’éducation.
Il prend la tête de l’Australian Governement Consulting, qui gère un budget de 11 millions de dollars australiens. Logée dans les services du Premier ministre, l’unité est une pierre de touche de la volonté du gouvernement de réduire sa dépendance à des prestataires extérieurs.
Ses objectifs : contrecarrer l’appauvrissement des équipes gouvernementales et remplumer les rangs de l’État avec des compétences en déperdition dans le domaine de la gestion des données, la relation aux clients et aux usagers, la politique étrangère, l’archivage, etc.
Andrew Nipe devra également veiller à renforcer les conditions de contractualisation avec des cabinets de conseil externes et réduire sa facture de conseil en recourant aux fonctionnaires en place auxquels davantage de missions transverses pourraient être confiées. Les dépenses du gouvernement fédéral en matière de conseil ont déjà baissé de 500 millions de dollars sur l’exercice 2022-2023, et l’objectif est de poursuivre cette baisse.
La nomination d’Andrew Nipe intervient après que le pays a été secoué par une polémique quant aux fuites de données gouvernementales intervenues dans le cadre d’une mission conduite par PwC.
à lire aussi
Opération transparence : interrogé par une commission d’enquête du parlement australien à la suite d’une polémique sur le recours aux consultants par le gouvernement, McKinsey a dû mettre la lumière sur plusieurs politiques RH internes sur lesquelles il n’est habituellement pas dissert, et révéler plusieurs cas de violations de son code de conduite interne.
Un tuyau intéressant à partager ?
Vous avez une information dont le monde devrait entendre parler ? Une rumeur de fusion en cours ? Nous voulons savoir !
commentaires (1)
citer
signaler
secteur public
- 22/11/24
Parmi les 19 lauréats de ce marché d’accompagnement de la Banque des Territoires et de son département Digital, on trouve des cabinets déjà référencés par la CDC - Oliver Wyman, EY Consulting (EY-Parthenon inclus), Roland Berger… – et des nouveaux venus, tels qu’Avencore ou Square Management, la maison-mère de Circle Strategy.
- 21/11/24
L’Institut de la Vision a choisi d’être accompagné dans la mise en œuvre de son plan stratégique 2024-2028 par Circle Strategy. Emmanuel Gutman, DG de la Fondation Voir & Entendre (l’entité juridique de l’Institut), Jean-Marc Liduena, patron du cabinet, et Adrien Chantraine, principal, ont accepté de lever le voile sur les coulisses de cette mission.
- 16/11/24
Le sénateur républicain de Floride est connu pour son extrême fermeté face à la Chine. C’est en raison des activités de McKinsey dans ce pays que Marco Rubio a plusieurs fois remis en cause l’attribution de contrats fédéraux à la Firme.
- 05/11/24
« Consultant, quoi qu’on en pense, cela reste un métier. » Confidence, en off, d’un membre du staff du gouvernement Barnier. « Il n’a jamais été question de supprimer le recours au conseil externe par l’État. » Sa valeur ajoutée serait-elle incontestable ? Exploration avec David Mahé (Syntec Conseil), Jean-Pierre Mongrand (Dynaction, ex-Kéa) et David Cukrowicz (Lastep).
- 25/10/24
Selon le Jaune budgétaire du Projet de Loi de Finances 2025, le montant total des missions de conseil réalisées par des cabinets privés a fondu de moitié entre 2022 et 2023.
- 24/10/24
Le ministère des Affaires et du Commerce a chargé le BCG de déterminer les modalités envisageables pour que les agences postales au Royaume-Uni deviennent la propriété de leurs employés.
- 17/10/24
Ancien de Roland Berger, Emmanuel Martin-Blondet est nommé conseiller chargé de la transformation de l’action publique et de la simplification des parcours de l’usager.
- 11/10/24
Les attributaires du marché de conseil en stratégie et RSE de la RATP, lancé le 2 avril dernier, sont connus : il s’agit d’Arthur D. Little, Avencore, Roland Berger et EY Consulting/EY-Parthenon – sur la partie stratégie.
- 10/10/24
L’Institute for Government (IFG), un think tank indépendant, enjoint le gouvernement à saisir l’opportunité de l’arrivée à échéance de contrats de conseil d’une valeur de 5,4 Md£ pour réduire sa dépendance aux cabinets privés.