Donald Trump nomme un détracteur de McKinsey secrétaire d’état
Le sénateur républicain de Floride est connu pour son extrême fermeté face à la Chine. C’est en raison des activités de McKinsey dans ce pays que Marco Rubio a plusieurs fois remis en cause l’attribution de contrats fédéraux à la Firme.
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Nommé chef de la diplomatie américaine par Donald Trump le 13 novembre, Marco Rubio était jusqu’alors vice-président de la commission sénatoriale du Renseignement. À ce titre, début 2024, il avait plaidé pour l’exclusion de McKinsey de tout contrat fédéral, en compagnie du président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, le républicain Michael McCaul.
Marco Rubio se demandait en effet si McKinsey n’avait pas « menti à plusieurs reprises sur ses relations avec le Parti communiste chinois ». Il faisait référence aux déclarations de Bob Sternfels selon lesquelles le cabinet « n’avait jamais travaillé pour le gouvernement central chinois ». Or, la Firme aurait – notamment – piloté un groupe de réflexion, l’Urban China Initiative, mandaté par l’Agence centrale de planification du gouvernement chinois pour élaborer des recommandations destinées au 13e plan quinquennal de Pékin (2016-2020).
Plus récemment, Marco Rubio et d’autres parlementaires ont questionné le conseil apporté par la Firme à la China Communications Construction Company, qui appartient à la liste noire du département américain du Commerce pour sa participation à la construction de bases militaires en mer de Chine méridionale.
McKinsey, qui a récolté un milliard de dollars depuis 2008 grâce à ses contrats pour le gouvernement fédéral US (selon la base de données USAsending.gov), pourrait ne pas avoir respecté la loi fédérale qui oblige les cabinets à divulguer d’éventuels conflits d’intérêts.
Quant à l’accompagnement par la Firme du département de la Défense américain, qui représente à lui seul près d’un demi-million de dollars depuis 2008 toujours, Marco Rubio y voit un risque pour la sécurité intérieure du pays.
Depuis plusieurs années, le désormais ex-sénateur de Floride œuvre à ce que les entreprises américaines dans leur ensemble restreignent leurs activités commerciales avec la Chine.
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Aux États-Unis, McKinsey est une nouvelle fois sur la sellette. Les républicains demandent d’exclure la firme des contrats fédéraux, en raison de son rôle – supposé – dans un groupe de réflexion ayant œuvré auprès des autorités chinoises. McKinsey dément catégoriquement. Une affaire qui se déroule à 9 mois de l’élection présidentielle américaine.
Convaincu que « l’avenir du 21e siècle sera défini par ce qui se passe dans la zone indopacifique », Marco Rubio a souligné récemment dans une interview à la chaîne catholique américaine EWTN « l’impasse » dans laquelle se trouve l’Ukraine face à la Russie, semblant souhaiter amorcer une révision des priorités stratégiques internationales des États-Unis.
Né de parents ayant émigré aux États-Unis depuis Cuba, Marco Rubio est le premier secrétaire d’État américain à parler couramment l’espagnol. Lors de l’élection présidentielle du 5 novembre, le vote latino en faveur de Donald Trump a augmenté de 7 points par rapport à 2020, à 42 % - selon une enquête sortie des urnes d’AP VoteCast (56 % pour Kamala Harris).
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