Oliver Wyman conseille Bouygues sur l'acquisition d’Equans
Le groupe Engie avait annoncé il y a quelques semaines la mise en vente d’Equans, son pôle de services multitechniques, estimé entre 5 milliards et 6 milliards d’euros.
Equans, filiale lancée seulement en juillet dernier, 74.000 collaborateurs dans dix-sept pays, dont un tiers en France, devrait générer un chiffre d'affaires annuel de plus de 12 milliards d'euros.
Engie vient d'annoncer être en négociations exclusives avec le groupe français de BTP Bouygues pour la céder. Pour l’accompagner dans le volet stratégique des due diligence, le groupe de Martin Bouygues indique avoir fait appel à Oliver Wyman.
Bouygues a ainsi été privilégié aux deux derniers postulants acquéreurs encore en lice (sept sur la ligne de départ) : l’autre groupe français de BTP, Eiffage, et le fonds américain Bain Capital, allié à la holding Fimalac de l’homme d’affaires français Marc Ladreit de Lacharrière (un proche de François Fillon).
Le rachat d'Equans est la plus grosse acquisition jamais réalisée par le groupe Bouygues (38 milliards d’euros en 2019, 35 Mds€ en 2020), Equans deviendra sa plus grosse filiale avec un bonus de 30% du chiffre d’affaires global pour le groupe.
Un achat au prix fort, selon les autres candidats -décus- au rachat : 7,1 Mds€ (en valeur d'entreprise associé à une réduction de la dette nette du groupe énergétique de 7 Mds€).
Un choix extrêmement politique puisque l’État, et sa participation de près de 24% dans le capital d’Engie (trois des quatorze sièges au CA), aurait plus que pesé dans la balance. La meilleure offre quantitative selon Engie, mais pas seulement. « Bouygues s'est engagé à ne mettre en oeuvre aucun plan de départs contraints en France et en Europe pendant une durée de cinq ans à compter de la réalisation de l'opération, et à la création nette de 10.000 emplois sur cinq ans », justifie Engie dans son communiqué de presse. Les déçus, eux, posent la question de favoritisme ; l’heureux acquéreur Bouygues ayant plusieurs contrats en cours avec le gouvernement et Martin Bouygues étant un proche du président Macron.
La finalisation de la cession est attendue pour le second semestre 2022.
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