McKinsey taille dans ses effectifs : moins 10 % en 18 mois
Ces coupes interviennent alors que le géant du conseil avait vu ses effectifs croître des deux-tiers, post pandémie. Il s’agit néanmoins de l’une des plus importantes « saignées » de son histoire.
Selon des sources citées par le Financial Times, le nombre d’employés du cabinet à l’échelle mondiale serait passé de 45 000 à 40 000 en moins de 2 ans.
Dans son rapport 2024, McKinsey ne mentionne ni chiffre d’affaires ni effectifs globaux. En 2023, le cabinet avait réalisé 16 milliards de de dollars de CA – un niveau stable par rapport à 2022 et 2021 (15 milliards).
Cette restructuration mondiale correspond aux déclarations du CEO Monde du cabinet, Bob Sternfels, au Wall Street Journal en juin 2024. Ce dernier évoquait alors la « réduction de la taille de l’entreprise, tout en maintenant sa structure mondiale ».
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Difficilement réélu en février 2024, le managing partner Monde de McKinsey, Bob Sternfels, souhaite réorganiser le cabinet en profondeur.
Dans une conjoncture difficile pour le marché du conseil en général, McKinsey doit s’acquitter de sanctions financières atteignant 1,95 milliard de dollars en tout, en raison du scandale des opioïdes dans lequel sa responsabilité pénale a été reconnue.
Subissant une pression accrue sur sa rentabilité, le cabinet opèrerait donc un repositionnement stratégique. Alors que le cabinet avait élargi son offre au-delà de ses services de conseil de base – via « la mise en œuvre de projets à plus grande échelle » notamment –, McKinsey se repositionnerait désormais sur ses segments les plus stratégiques.
Une « restructuration » des effectifs qui a débuté dès 2023
Les premiers postes affectés étaient de nature administrative, 1 400 d’entre eux ayant été supprimés. En 2024, ce fut le tour de 400 spécialistes de la data et du software.
Par ailleurs, comme Consultor s’en était fait l’écho, le cabinet a fait pression sur ses employés les plus « faibles » lors d’évaluations de performance de milieu d’année.
Selon le Financial Times, des cadres intermédiaires du cabinet se seraient vu proposer des incitations financières pour quitter leur poste incluant «9 mois de salaire » durant leur recherche d’un nouvel emploi.
De son côté, le cabinet affirme « continuer de croître […], poursuivre activement ses recrutements […] et se préparer à accueillir des milliers de nouveaux consultants » en 2025.
Sur le seul périmètre de la France, le partnership a perdu 15 de ses membres depuis septembre 2024 – 4 nouveaux associés l’ayant rejoint durant la même période. Il compte actuellement 59 associés.
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