EY-Parthenon : réduction d’effectif et report de recrutement, Paris épargné
Au Royaume-Uni, la firme a annoncé une nouvelle vague de suppressions d’emplois, et aux États-Unis, des reports supplémentaires quant au démarrage des nouvelles recrues. Dans les deux cas, EY-Parthenon est concerné. À Paris, la dynamique reste bonne.
- INSEAD 2023 : 7 top recruteurs sur 10 sont des cabinets de conseil
- 3 000 consultants mis sous pression chez McKinsey
- Au creux de la vague, les berniques collent aux rochers
- Dynamisme, bon sens et calcul mental : le recrutement chez Advancy New York
- Recrutements dans le conseil en stratégie : atterrissage rapide après l’euphorie post-covid
- « Ginette » réunit tous ses anciens
- Entretiens de recrutement : les RH souvent hors-jeu
- Classement Consultor 2023 de la notoriété des cabinets de conseil en stratégie
150 nouvelles suppressions d’emplois : EY, qui salarie 21 000 personnes au Royaume-Uni, réduit à nouveau la voilure, ainsi que l’a appris le Financial Times. Ces nouvelles coupes, qui atteignent un total de 300 personnes sur l’année, concernent la branche légale d’EY ainsi qu’EY-Parthenon (40 suppressions d’emplois).
Simultanément, aux États-Unis, de nouveaux signes de ralentissement des embauches se font jour. Peu ou pas d’entrées de nouvelles recrues, qui n’interviendront pas avant le mois de juillet ou août 2024. C’est ce qu’EY a indiqué à des recrues pour ses activités de conseil outre-Atlantique qui devaient démarrer cet automne.
Le gros de ces reports se concentre, semble-t-il, sur les profils les plus juniors : « Votre jeune expérience dans la practice est importante pour vous mettre sur une trajectoire solide de progrès. Et nous considérons que vous aurez une meilleure opportunité de développement et de progrès avec un démarrage en juillet », écrit EY dans un mail vu par le FT.
Ces reports ont été décidés en fonction « des conditions d’affaires et de nos estimations de ce que seront nos besoins », indique un email du département des recrutements d’EY envoyé à une recrue d’EY-Parthenon (9 000 personnes sur un effectif monde de 395 000 personnes).
Une annonce qui intervient alors que, plus tôt cette année, EY avait annoncé que 5 % (3 000 personnes) de son effectif aux États-Unis allait être licencié, et le plus gros dans le conseil.
Les licenciements démarrés en avril coïncidaient alors avec le début des reports d’entrées de nouvelles recrues. Il était alors question que les nouvelles recrues n’intègrent qu’en décembre ou février 2024. C’est donc un nouveau report de 6 mois qui vient d’être décidé.
Les recrues reportées recevront un dédommagement de 5 000 dollars ou 6 000 dollars, selon les différentes sources du FT qui n’ont pas toutes indiqué la même somme.
Frustration des recrues concernées évidemment qui jugent que si elles avaient été prévenues plus tôt, elles auraient pu prévoir une année supplémentaire à l’école ou un autre stage, voire chercher un autre premier boulot : « Ce qui est nul, c’est de reporter à deux reprises, au lieu d’avoir reporté en une seule fois pour une année entière », a indiqué une source au FT.
à lire aussi
Après l’arrêt d’Everest, le colossal projet de scission du groupe de 350 000 personnes, l’hypothèse martelée en interne est qu’une séparation interviendra bel et bien sur un périmètre revu et sous 2 ans.
Un tuyau intéressant à partager ?
Vous avez une information dont le monde devrait entendre parler ? Une rumeur de fusion en cours ? Nous voulons savoir !
commentaires (1)
citer
signaler
Monde
- 27/04/24
Nouvel épisode dans le scandale des opioïdes aux États-Unis : McKinsey fait l’objet d’une enquête criminelle pour sa contribution à la « dynamisation » des ventes d’analgésiques de plusieurs grands groupes pharmaceutiques — et pour une possible entrave à la justice.
- 24/04/24
À la fin de chaque trimestre, la maison-mère du cabinet Oliver Wyman, Marsh & McLennan Companies, publie ses résultats. En janvier, février et mars 2024, le chiffre d’affaires d’OW a atteint 789 millions de dollars.
- 17/04/24
Le Boston Consulting Group s’est doté d’une nouvelle expertise – de niche – avec l’arrivée comme senior advisor de Baptiste Carrière-Pradal, expert en matière de législation européenne concernant la durabilité, particulièrement dans les secteurs de la mode, du luxe et du sport.
- 16/04/24
+ 25 % en 2021, + 11 % en 2022 : après 2 années de très forte croissance, le géant du conseil américain marque le pas en 2023 avec un chiffre d’affaires en hausse de 5 % seulement, à 12,3 milliards de dollars. L’augmentation de ses effectifs se fait plus ténue également.
- 11/04/24
Denis Lafarge, associé de la pratique TMT Digital et Infrastructure en Europe de PMP Strategy, quitte Paris pour développer un bureau sur l’emblématique Park Avenue de New York, d’où il pilotera la région US.
- 27/03/24
Nouveau rebondissement pour le géant mondial du conseil, en Europe cette fois. McKinsey est en effet déstabilisé par une lettre anonyme supposée émaner d’anciens associés. Le point sur les faits.
- 15/03/24
Dans un communiqué de presse daté du 14 mars, Bain annonce avoir acquis PiperLab, un fournisseur européen de solutions d’intelligence artificielle (IA) et de machine learning (ML). La structure va être intégrée au pôle de compétences mondial Advanced Analytics du cabinet pour créer un hub régional EMEA.
- 11/03/24
Cette acquisition est présentée par McKinsey comme une opportunité d’élargir les capacités d’analyse comparative du cabinet. Objectif : augmenter la rapidité et la précision de ses analyses de coûts, dans le cadre de projets d’investissement d’envergure.
- 07/03/24
Selon le cabinet, seul un « groupe restreint » de salariés britanniques serait concerné. Illustration des tensions sur le marché du conseil en stratégie au Royaume-Uni ou événement isolé ?