CMI aide la Banque des Territoires à évaluer l’efficacité de son action
En quoi l’action de la branche de la Caisse des Dépôts dédiée aux territoires a pu être décisive dans la dynamique, la structuration et la concrétisation des projets engagés par les villes moyennes ?
C’est l’équation que doivent résoudre CMI et Citizing Consulting, au regard de la contribution de la Banque des Territoires au programme Action Cœur de Ville.
Comme l’a rappelé l’associée Julie Koeltz à Consultor, « CMI fait partie des prestataires référencés par la Banque des Territoires, dans des contrats d’appui au déploiement de sa stratégie ».
Les atouts de CMI-Citizing Consulting face à d’autres groupements
Référencé, CMI s’est donc positionné sur cette mission spécifique. Et si le cabinet a été retenu, c’est sans doute grâce à « la combinaison des expertises que nos deux cabinets proposent », souligne Julie Koeltz.
À savoir : pour CMI, « une connaissance fine des missions et modes d’intervention de la Banque des Territoires, car nous les accompagnons depuis longtemps. Nous connaissons bien les problématiques de développement socio-économique territorial également, notamment dans les villes moyennes. CMI en appuie un certain nombre dans des réflexions sur l’attractivité et le développement économique ».
Les deux cabinets travaillent par ailleurs régulièrement « sur les questions d’évaluation de projets ou de politiques publiques ». Quant à Citizing, c’est un expert de « l’évaluation socio-économique sous le prisme de la mesure d’impact ».
Sachant que « mesurer l’impact de la seule intervention de la Banque des Territoires s’avère complexe, d’autres acteurs étant engagés – des banques, l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires, l’État via des financements ciblés », précise l’associée.
Au cœur du programme Action Cœur de Ville
Lancé en 2017, Action Cœur de Ville vise à « redonner vie aux centres-villes des villes moyennes », alors qu’elles sont confrontées à une perte d’attractivité résidentielle, commerciale ou démographique, et au départ de services publics.
Leur revitalisation passe par un travail « sur l’attractivité des services, les équipements publics, l’habitat en centre-ville, la mise en valeur de l’espace public et du patrimoine, le développement économique et commercial ou encore l’accessibilité, les mobilités ».
La Banque des Territoires y joue un rôle central : « Elle a investi, avec le bailleur social CDC Habitat, 2,4 milliards d’euros sur la première génération du programme », puis « 2,5 milliards d’euros sur la période 2023–2026 ».
Mais ce que la Banque des Territoires a voulu interroger, c’est sa propre méthode.
« Elle a fait un effort particulier pour adapter son offre standard », avec la mise en place « de comités dédiés, le financement de chefs de projets locaux et une communication spécifique sur le programme ». D’où cette question : qu’a apporté son engagement de décisif, par rapport à une situation où les villes seraient allées chercher « des financements de droit commun » ?
Pour y répondre, les consultants mènent un travail approfondi : « une cartographie de l’ensemble des financements mobilisés », puis « une immersion dans 20 villes ». Sur chaque territoire, « nous rencontrons 3 ou 4 interlocuteurs », des porteurs de projets publics comme privés, et « nous étudions toute la documentation sur la réalisation des projets ».
Une mission où l’on voit « l’avant/après »
« Pour isoler et modéliser l’impact d’un acteur sur une dynamique de projet », explique Julie Koeltz, « nous mobilisons une approche très déductive », combinée à « beaucoup de qualitatif », suivie d’une consolidation par des croisements de données.
Les consultants ont notamment analysé « l’impact de l’ingénierie sur l’émergence des projets, le rôle décisif ou non de la Banque des Territoires dans la mobilisation de partenaires », ou encore « la structuration et la sécurisation des projets, la mise en place du foncier et les réalisations concrètes ».
Lancée en juin 2025, la mission s’achèvera en février 2026. Elle est menée par trois consultants de chaque cabinet. Et son enjeu est majeur, puisqu’il s’agit « d’alimenter la réflexion de la Banque des Territoires sur la poursuite du programme » – alors qu’un « ACV 3 » se profile.
Selon Julie Koeltz, cette mission illustre bien le positionnement de CMI : « Être au cœur de l’action des acteurs publics dans les territoires. » Mais aussi ce qui fait le sel du métier : « Aller sur le terrain, voir les projets, les concrétisations, l’avant/après, c’est très stimulant. Les consultants engagés dans ce projet comme moi-même apprécions de ne pas rester à la surface des choses », conclut Julie Koeltz.
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