
Simon-Kucher




Pour les stagiaires ou les jeunes consultants : compter 5 à 6 entretiens avec des consultants à divers grades jusqu’à directeurs et partners pour les entretiens finaux. Business case et fit à chaque entretien. Prévoir un test quantitatif en ligne en amont du premier entretien.
Fondé à Bonn en Allemagne par Hermann Simon, le Pricing Man, et Eckhard Kucher, Simon-Kucher (prononcer à l’allemande) est une longue histoire de croissance.
Créé en 1985 à trois (avec Karl-Heinz Sebastian qui n’a pas laissé son nom à la firme), Simon-Kucher compte quatre décennies plus tard 1 600 consultants (97 à Paris hors partners, 111 avec partners), 150 partners, une quarantaine de bureaux, et un chiffre d’affaires de 450 millions d’euros.
Simon-Kucher s'est démarqué en creusant une expertise pricing jusqu'à en devenir le champion incontesté. L’introduction d’une carte annuelle d’abonnement à la Deutsche Bahn donnant droit à des tarifs préférentiels ? C’est lui. Le relèvement des prix de la Classe A de Mercedes ? Lui aussi.
Le pricing a fait la réputation de Simon-Kucher et a positionné le cabinet sur tous les sujets de topline, d’offres de services ou de produits et de go to market. Cela inclut les stratégies de croissance, les sujets d’excellence commerciale et les lancements de nouveaux produits.
Quatre practices ont été formalisées au niveau mondial : consumer et retail, TMT (tech, médias, télécoms), industries (auto, logistique, chimie, construction) et services financiers. S’y ajoute une activité de conseil historique dans les life sciences. Le bureau de Paris compte, lui, une grosse activité consumer et retail. Le bureau est également très présent dans le B2B, les TMT et les life sciences.
Simon-Kucher a par ailleurs mis sur les rails Simon-Kucher Engine et Elevate, deux marques dédiées aux projets du cabinet dans les domaines du digital, de la data science ou des softwares.
Les practices se croisent dans une organisation matricielle avec des régions, par ordre de contribution à l’activité globale :
- L'Europe du Nord et Centrale (Allemagne, Suisse, Autriche, Pologne, Pays nordiques) qui représente un gros quart ;
- L’Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada) ;
- L'Europe de l'Ouest (France, Espagne, Italie, Belgique) et l'Amérique Latine, une zone que dirige David Vidal, partner et patron du bureau de Paris, et qui représente un petit quart ;
- le Royaume-Uni et la Hollande ;
- L'Asie-Pacifique.
Même si Simon-Kucher reste à ce jour principalement européen (l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni y sont dans cet ordre ses premiers marchés), l’Allemagne, le berceau du cabinet, a vu sa part diminuer avec le temps. Le cabinet s’est beaucoup développé aux États-Unis et entend accélérer sa croissance en Asie dans une logique de globalisation de ses activités.
Ce dont plusieurs autres indices témoignent, même si le partnership continue de se réunir une fois par an, en décembre, en Allemagne (une autre réunion a lieu de pays en pays à l’été).
Andreas von der Gathen et Mark Billige, les actuels co-CEO, sont les deux premiers CEO chez SKP à ne pas compter parmi les professeurs fondateurs autour d’Hermann Simon. Et Mark Billige est le premier non-Allemand à gérer le cabinet. De même, en France, Kai Bandilla, un germanophone, a passé les rênes du bureau à David Vidal, un partner francophone historique.
Sur le plan des ressources humaines, le conseil d’administration de Simon-Kucher a voté la création d’un conseil de la diversité censé encourager le collège des partners à faire davantage de place à la variété au sein des équipes des instances dirigeantes.
À la parité d’abord : on trouve à Paris quatre femmes pour 14 partners, le cabinet pourrait mieux faire mais c’est honorable en comparaison à d'autres. Et aux grades de directeur et directeur senior (qui précèdent le passage à partner dans ce cabinet), Simon-Kucher parvient à la parité, ce qui, là aussi, est notable.
Tout cela est le fruit de mesures ciblées, telles qu'un staffing sur mesure selon les contraintes de chacun, des politiques facilitatrices pré et postcongés parentaux, pas de due diligences aux horaires nocturnes pour les parents d’enfants en bas âge, des mix d’équipes réfléchis… Des mesures qui, au-delà de la parité, favorisent la rétention.
Le cabinet a formalisé pendant la pandémie une politique de télétravail qui permet trois jours de travail à distance par semaine – ce qui n’empêche pas de venir plus au bureau pour celles et ceux qui le souhaitent.
Le package d’entrée est composé d’un fixe à 50 000 euros. S’y ajoute une part variable à laquelle vient s’ajouter un employee bonus program, une frange de rémunération supplémentaire indexée à la croissance du cabinet et qui évolue dans le temps pour favoriser les consultants qui s’investissent.
Une option qui peut avoir son intérêt, alors que Simon-Kucher a de grosses ambitions de développement : 750 millions d’euros en 2025, puis un milliard d’euros d’ici à 2027.
Mise à jour : février 2022
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