Roland Berger : Charles-Édouard Bouée sans langue de bois
Le patron de Roland Berger, Charles-Édouard Bouée, a accordé un long entretien au magazine allemand WirtschaftsWoche, une interview supplémentaire dans la reconquête médiatique entreprise par le cabinet allemand depuis quelques mois à l'occasion de son 80ème anniversaire. Mais contrairement à d’habitude, le discours sort parfois de la pure communication institutionnelle.
Dans un premier temps, Charles-Édouard Bouée prend ses distances avec le fondateur, Roland Berger lui-même. Si le patriarche a toujours un bureau et une voiture de fonction, il n’a plus sa place dans le business. Son successeur assure que le cabinet « honore son héritage, mais refuse de vivre dans son ombre ».
Ensuite vient la question du positionnement du cabinet. L’article revient sur le nouveau logo où a totalement disparu la mention de strategy consultant. Si le nouveau patron assure que « le conseil reste le cœur de métier », il concède que son objectif est d’élargir le champ d’action de son entreprise. Pour cela, il passe par des investissements et des partenariats dont certains étonnent. Roland Berger a ainsi pris des participations dans le conseil en communication ou encore dans l’immobilier d’entreprise. Cette diversification tous azimuts n’est pas du goût de tous et fait dire à un ancien du conseil en stratégie, cité anonymement par le journal, que Charles-Édouard Bouée « jette une poignée de spaghetti contre le mur et voit ceux qui restent accrochés».

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