Arthur D. Little (ADL)

Première marque de conseil en stratégie dans l’Histoire (1886), Arthur D. Little est un multi-spécialiste du conseil en stratégie avec un accent techno. 
La grande majorité des projets du bureau de Paris concernent la stratégie, de sa définition à son implémentation sous différentes formes. Ce multi-spécialiste met en avant ses expertises sectorielles, prééminentes par rapport à l’approche fonctionnelle qui vient en complément.

Fragilisé dans les années 2000 lors de son rachat par le groupe français Altran, Arthur D. Little a pu, grâce au MBO porté par ses associés européens en 2012, se reconstruire progressivement. Le cabinet, qui revendique de doubler de taille tous les 4 à 5 ans (hors décélération Covid), a longtemps vu ses effectifs plafonner aux alentours de 40 personnes à Paris. Sa croissance est donc récente et, depuis peu contracyclique.  Arthur D. Little France compte actuellement plus de 100 consultants, pour 16 associés. Le cabinet est présent dans 40 pays et 50 bureaux via 190 associés et 1 700 consultants. Son siège social, situé à Bruxelles, témoigne de son tropisme européen.

La répartition des activités

Arthur D. Little reste très ancré dans ses secteurs historiques dotés d’une forte composante tech/innovation/sciences de l’ingénieur – les transport et les télécoms à Paris. Mais il couvre aussi la distribution, les biens de consommation et le luxe. Côté private equity, un associé du cabinet, dédié, travaille en binôme avec les associés sectoriels. Le PE, réalisé sur les industries que le cabinet sert, représente 25 à 30 % de l’activité.

ADL se développe actuellement autour de deux grands axes de croissance :

• Le renforcement des secteurs industriels sur lesquels il est déjà positionné – recrutement d'associés, développement de l’un de ses principaux comptes et/ou auprès d’acteurs majeurs télécoms, transports, aérospatial & défense, énergie (en progression), pharma et « care » – ains que le développement de l’industrie manufacturière ;

L’objectif est de disposer de 3 à 4 associés sur chaque secteur, avec des compétences fonctionnelles complémentaires (supply chain, turnaround…).

• La capitalisation sur son caractère de cabinet européen, indépendant, au moment où les questions de souveraineté sont prégnantes.

Un exemple de mission significative

Arthur D. Little a accompagné ArianeGroup pour repenser l’avenir des lanceurs face à la menace concurrentielle de SpaceX. L’approche classique, dépendante de l’Agence spatiale européenne et comportant de multiples rouages, prend du temps.
ADL a contribué à faire émerger l’idée d’une nouvelle entité agile,  , spin-off d’ArianeGroup, afin de développer plus rapidement un lanceur réutilisable, en dehors des circuits traditionnels.
L’engagement du cabinet a porté sur toutes les étapes : études stratégiques, business plan, alignement des actionnaires, lobbying institutionnel et pilotage opérationnel.

Les marqueurs RH

Entreprise globale, le management d’Arthur D. Little est néanmoins local : le recrutement est effectué à la maille de Paris. Ses écoles cibles sont classiques, ingés et commerce.

Les consultants juniors abordent tous les secteurs mais peuvent se spécialiser. Le taux de turnover déclaré par le cabinet est faible : 10 % chez les juniors, 15 % pour les consultants seniors. En 2025, le marché du recrutement est, il est vrai, peu dynamique. La base de sa pyramide est assez étroite (3 consultants pour un manager).

Si les consultants français travaillent avant tout pour les bureaux de Paris et Casablanca, ils peuvent être missionnés via d’autres bureaux et/ou bénéficier de mobilité internationale.

Dernière mise à jour : juillet 2025

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