Les cabinets de conseil en stratégie recrutent-ils?
Sempiternelle question que celle de connaître l’état du recrutement dans le conseil
Question compliquée car les cabinets ont intérêt à communiquer des messages positifs, à l’instar de la fédération professionnelle du conseil au sein de laquelle la tendance pourrait être de magnifier les perspectives du secteur.
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Comme on le sait, le moral est primordial pour traverser la maladie. Sauf que la maladie ne s’est pas clairement déclarée. Au premier semestre 2011, le marché s’est bien comporté, "le" pipe" de mission était globalement bon et l’activité de recrutement des cabinets plutôt soutenue, mais depuis la rentrée, les signaux sont plus faibles : les processus de recrutement s’allongent, la sélectivité se rehausse, les besoins de ressources sont très identifiés (en terme de grade ou d’expertise).
Assez compliqué pour les jeunes diplômés de trouver leur premier job en conseil en stratégie… les perspectives chez les « gros » du conseil en management sont également moins nombreuses, les places sont chères au grade de junior. Pire, quelques sociétés (encore peu nombreuses) ont commencé à stopper les périodes d’essai de jeunes consultants pourtant prometteurs.
Pour les grades plus expérimentés, les politiques d’up-or-out se durcissent un peu partout, mais la situation est plus contrastée, et il convient de l’analyser plus finement, notamment en termes de secteur. Ainsi les domaines des services financiers est encore actif sur la banque de détail ou l’assurance, notamment en stratégie IT ; l’énergie, les RH et le service public sont également encore porteurs.
Sans surprise cependant, moins d’effervescence en ce moment chez les plus « pure players » du conseil de DG, ceux qui interviennent majoritairement en stratégie de croissance, que chez les acteurs plus équilibrés, qui proposent également de l’optimisation des coûts et des organisations. Ils sont en outre souvent plus gros. Ainsi, les grands cabinets se battent encore aujourd’hui sur de gros projets de post-merger integration ou de réorganisation, gourmands en ressources, pas nécessairement passionnant intellectuellement mais qui ont le mérite de staffer les consultants, c’est déjà pas mal.
Dans ce contexte morose, l'annonce par Roland Berger de 80 recrutements cette année, dans l'optique de doubler de taille à Paris, est pour le moins surprenante.
Y a-t-il des risques à bouger maintenant ?
Oui et non.
Oui car les grands cabinets, McKinsey et BCG par exemple, ont de la mémoire. Postuler chez eux aujourd’hui, alors que le nombre de places est plus restreint qu’à d’autres moments –et ainsi la sélectivité plus forte-, pourrait vous disqualifier pour quelques années en cas d’échec, en général deux au minimum.
Oui car l’histoire récente a montré qu’une fois intégré au sein du cabinet, le risque est encore là : « Up or out » plus fort, arrêt de période d’essai, charrette…
Non car un cabinet de la place qui aura recruté environ 50 consultants en 2011 n’envisage d’en intégrer que 5 en 2012, soit 10 fois moins…
Non parce qu’heureusement, tous les cabinets ne gèrent pas leurs effectifs à la petite semaine. Parce qu’il y a toujours certains besoins réels, et puis, parce qu’au pire, est-il finalement vraiment si « grave » pour un diplômé d’HEC de 28 ans de se retrouver sur le carreau quelques semaines ?
En résumé, atonie mais pas black-out sur le marché, à suivre.
Consultor, portail du conseil en stratégie- 15/12/2011
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