Roland Berger revient (presque) à son niveau de 2013
Le cabinet a atteint 745 millions de chiffre d’affaires en 2021. Il était de 600 millions d’euros en 2018, avant de tomber à 570 millions d’euros en 2020 du fait du covid. En France, le secteur public ralentit.

Dans un marché en très forte reprise postcovid, Roland Berger a enregistré un important rebond de son activité l’année dernière. Selon les données de la société allemande spécialiste du marché du conseil Lünendonk relayées par la presse outre-Rhin, Roland Berger reste le premier cabinet de conseil en stratégie et management.
Son chiffre d’affaires atteint 745 millions d’euros en 2021, une progression de 26 % sur un an contre 590 millions d’euros en plein covid (ceux du BCG ont bondi de 25 % sur la même période, +21 % pour Oliver Wyman).
Il revient quasi à son niveau de 2013 où, toujours selon Lünendonk, il était de 750 millions d’euros (voir notre article).
Il était tombé à 350 millions d’euros lorsque Charles-Edouard Bouée a été élu à la tête de Roland Berger en 2014. Ce dernier a redressé les finances du groupe et l’a replacé sur la voie de la croissance : en quatre ans, le chiffre d’affaires était passé de 350 à 670 millions (selon Challenges, Lünendonk parlait de 600 millions d’euros en 2018, et de 550 millions d’euros en 2017).
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Roland Berger a présenté la composition de sa nouvelle gouvernance à Paris.
« 2021 a été une année record », s’est réjoui Stefan Schaible, le global managing partner, dans les colonnes du Frankfurter Allgemeine Zeitung. Il indique par ailleurs qu’un tiers de ce chiffre d’affaires a été réalisé en Allemagne.
En revanche, avec 2 305 collaborateurs comptabilisés en 2021 par Lünendonk (consulting staff et fonctions support dans le monde), Roland Berger compte un effectif inférieur à celui de 2013, date à laquelle le cabinet comptait 2 700 salariés. Laurent Benarousse, le managing partner du bureau parisien, indique de son côté dans les colonnes des Echos (voir l’article) que le cabinet compte 300 partners et 2 700 collaborateurs au total.
Pour la France, Laurence Benarousse concède un certain effet McKinsey sur l’activité secteur public du cabinet, qui a représenté jusqu’à 15 % de l’ensemble des missions en France. Un ralentissement dans le secteur public qui devrait être compensé par la dynamique des neuf autres « verticales » sectorielles du cabinet en France. Et la porte est ouverte à des acquisitions externes de compétences.
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