L’ex-consultant d’Advancy cherche 20 millions d’euros pour sa foodtech

Après une première levée de fonds de 2 millions d’euros en 2024, 20 sont désormais visés d’ici fin 2025 – pour faire de la start-up un leader européen.

Flashback. En 2023, Pierre Colson pressent le potentiel de la livraison rapide sur de gros volumes, pour les professionnels de la restauration.

Avec Matthieu Deroo (qui a effectué un stage chez Bain), Félix Roubaud et Maxime Chauvin, Pierre Colson crée donc FoodFlow, « le one stop shop des professionnels du foodservice capable de livrer des milliers de références dans des délais de livraison ultra rapides » – comme il l’a confié à Consultor.

Son business model est double : la start-up fonctionne comme un distributeur classique – via l’achat et la revente, avec une marge variable selon les catégories de produits – et comme une marketplace, moyennant une commission sur les transactions. Elle tire également des revenus du retail media. Une approche qui lui a permis de devenir rentable en 2 ans.

Concrètement, les restaurateurs peuvent passer des commandes jusqu’à minuit, pour une livraison dès 6 h du matin. L’entrepôt de FoodFlow à Chilly-Mazarin, tout comme sa logistique, sont pour l’instant opérés via des sous-traitants, les process logistiques ayant été construits par la start-up.

Selon son cofondateur, la foodtech peut se targuer de travailler avec 1 500 clients et 400 fournisseurs. Elle a réalisé 30 millions de chiffre d’affaires l’an dernier.

Limitée à date à deux zones géographiques, l’Île-de-France et Lille depuis janvier 2025, FoodFlow compte se développer pour couvrir toute la France.

Le parcours du cofondateur et CEO de FoodFlow

Diplômé de l’IÉSEG School of management en 2017, majeur de la promotion "VOA chef de quart"de l’École Navale en 2018 et titulaire d’un master Economics & Law de Panthéon-Assas obtenu en 2019, Pierre Colson a commencé sa carrière comme officier dans la Marine Nationale avant de rejoindre Naval Group, en 2018, comme analyste stratégique.

Un peu plus d’un an plus tard, il rejoint Advancy où il va rester 3 ans. Un cabinet qui travaille avec des acteurs de premier plan dans le B2C (distribution, biens de consommation, luxe), l’industrie (chimie, matériaux de construction, automobile) et les voyages/loisirs.

Au menu pour le consultant qui a contribué à une vingtaine de projets : la restructuration et le projet de rebond d’un leader de l’épicerie fine (100 millions d’euros de chiffre d’affaires), le plan stratégique d’une coopérative française (200 millions de CA), ou encore des due diligences stratégiques dans les secteurs de la distribution, du luxe et du bâtiment. 

Autant de missions ayant nécessité « de collecter des données, d’animer des ateliers clients, de réaliser des analyses et des modélisations approfondies », notamment. Pierre Colson a aussi apporté son soutien au développement commercial par des propositions dédiées.

De ses années conseil, il retient « l’apprentissage de la modélisation de business plans », décisive pour le pilotage de sa foodtech, tout comme « la modélisation de taille de marchés », très utile dans le cadre du développement des activités de FoodFlow.

Autres apports majeurs, « la capacité à absorber une charge de travail très importante » et celle de faire preuve de rigueur, sans oublier « l’appropriation d’une culture du résultat et de la satisfaction client ».