McKinsey attise la colère des créatifs chez Disney
Le cabinet travaillait depuis 2 mois pour le géant du divertissement, dans le but d’y réduire les dépenses.

Deux semaines après le licenciement du CEO Bob Chapek, le Wall Street Journal a révélé le 1er décembre que le top management de Disney avait mandaté McKinsey pour restructurer la multinationale en difficulté. Un de ses objectifs consistait à identifier des opportunités de coupes budgétaires.
Selon le quotidien new-yorkais, la mission du cabinet américain a démarré en septembre. L’équipe de consultants aurait interviewé des cadres supérieurs du groupe, en se concentrant en particulier sur la manière dont Disney commercialise son contenu.
McKinsey travaillait aussi sur un point très contentieux. Le cabinet étudiait la possibilité de retirer le pouvoir décisionnaire concernant les budgets pour la promotion des films et programmes télévisés aux dirigeants des studios, pour les confier plutôt à un autre département de Disney. Le géant du divertissement avait déjà envisagé un tel changement, en proposant que la branche Disney Media and Entertainment Distribution (DMED) soit en charge des budgets marketing. Les propositions des consultants ont renforcé les tensions déjà existantes entre les responsables de la création de contenus et les cadres administratifs.
Après le départ de son prédécesseur Bob Chapek, le nouveau CEO Bob Iger – qui avait déjà occupé ce poste entre 2005 et 2020 – a souhaité calmer le jeu. Il a annoncé vouloir redonner du pouvoir aux créateurs de contenus de Disney, et restructurer la branche DMED. Ses intentions quant aux propositions formulées par McKinsey ne sont cependant pas claires, et il n’est pas certain qu’il les abandonne ni qu’il les mette en œuvre.
La mission de McKinsey intervient dans un contexte particulièrement troublé pour la gouvernance de Disney. Deux ans après sa nomination, Bob Chapek s’est vu contraint de quitter son poste mi-novembre dernier. Il était critiqué par une partie des employés, notamment du côté des créateurs de contenus, mais aussi par certains actionnaires du fait de mauvais résultats financiers. Après la publication des résultats du dernier trimestre de son année fiscale, le 8 novembre, son cours de bourse a ainsi chuté à son plus bas niveau depuis deux ans. Un des chiffres ayant provoqué cette dégringolade est les pertes de 1,47 milliard de dollars de la division dédiée au streaming et à Disney+.
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