Kea se penche sur l’avenir de la mode
Le 20 janvier dernier, le Comité stratégique de filière (CSF) « mode et luxe » (l’une des dix-huit organisations du Conseil national de l’industrie, présidée par Guillaume de Seynes) a remis son rapport Relocalisation et mode durable à Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et à Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie.
Le cabinet Kea & Partners a été retenu pour copiloter cette étude (commandée dès l’été dernier) sur les perspectives de relocalisation et de soutien à la mode durable avec les représentants des marques, des fabricants et le CSF…
« Il s’agissait d’identifier des axes d’action pour une refonte de la filière sur de nouvelles bases, qui réconcilient modèles économiques performants, respect de l’environnement et attractivité des territoires. Ce qui est particulièrement intéressant ici, c’est de réfléchir pour l’ensemble de la filière, du mass market au luxe », atteste à Consultor, Stéphanie Nadjarian, senior partner.
Elles ont été trois consultantes de Kea (avec Céline Choain, senior partner, Hortense Chidaine, consultante) à se pencher sur cette étude sectorielle majeure pour l’avenir de cette filière très fortement impactée par la crise (relire nos articles sur le prêt-à-porter ici).
Une longue mission pro bono pour le cabinet qui a été préféré à d’autres cabinets de conseil en stratégie, également bien positionnés sur le secteur de la mode. « Nous sommes maintenant reconnus sur le marché comme entreprise à mission (relire notre article ici), ce qui apporte évidemment une vraie valeur ajoutée à la réflexion comme aux propositions », dit Stéphanie Nadjarian.
La mode, qui a subi la crise de plein fouet, est un secteur de poids dans l’économie nationale. Ce qui pour Kea justifiait de dépoussiérer sa visibilité. Comme l’explique Stéphanie Nadjarian : « Il n’y avait pas eu d’études qui démontrait l’équation économique intégrant une vision des coûts complets : conception et mise au point, production, transports, stockage, démarque avant ou pendant les soldes, traitement des invendus en fin de saison, impact environnemental… Le rapport intègre d’ailleurs trente-six propositions en faveur du fabriqué en France. Au-delà, cette mission examine les bénéfices et risques d’une relocalisation de certaines activités en France. Tout cela en capitalisant sur l’élan de coopération inédit de la filière pendant le premier confinement pour approvisionner la population en masques et en prenant en compte l’effet covid sur les consommateurs, plus prêts à acheter du made in France à des prix quelque peu supérieurs. »
Crédit photo : PARIS, FRANCE -21 OCT 2019- View of the Hermes logo name on a colorful Hermes silk scarf.
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grande consommation - luxe
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