« Luanda Leaks » : nouvelles accusations contre BCG, McKinsey et PwC

Le rôle du Boston Consulting Group (BCG), de PWC ainsi que celui de McKinsey est mis en cause d’après de nouveaux documents issus des « Luanda Leaks ».

25 Fév. 2021 à 05:00
« Luanda Leaks » : nouvelles accusations contre BCG, McKinsey et PwC

Cette enquête internationale chapeautée par l’International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ) révèle l’enrichissement considérable de la famille de l’ancien président de la République d’Angola, José Eduardo dos Santos et notamment de sa fille Isabel (relire notre article).

Ces trois cabinets sont accusés de ne pas avoir été sensibles à l’origine douteuse des fonds qui les ont payés et de leur collaboration avec le pouvoir corrompu des dos Santos. Dans le détail, les trois groupes auraient touché des dizaines de millions de dollars d’une obscure firme de Dubaï dans le cadre d’un projet en 2017 de restructuration de la Sonangol, l’entreprise pétrolière publique angolaise.

Cette société Matter Business Solutions a transmis 31,2 millions de dollars, 21 millions de dollars et 15,4 millions de dollars respectivement au Boston Consulting Group, à PwC et McKinsey afin de moderniser la compagnie pétrolière nationale Sonangol d’après des informations des médias portugais Expresso et Sic, associés à l’enquête des « Luanda Leaks ».

Cette société Sonangol était à l’époque dirigée par la milliardaire Isabel dos Santos tandis que Matter Business Solutions était gérée par l’une de ses amies, Paula Cristina Fidalgo Carvalho das Neves Oliveira. Après le retrait de Dos Santos de Sonangol en 2017, son nouveau président avait publiquement indiqué que la famille avait fait preuve d’une mauvaise gestion de la société et approuvé près de 135 millions de dollars de frais de consulting.

Dans la première série de révélations parues en janvier 2020, on apprenait déjà que le BCG et McKinsey avaient accepté le paiement de missions de restructuration de la Sonangol, l’entreprise publique pétrolière, non pas en direct, mais via Wise Intelligence Solutions, une société établie à Malte et créée par décret de José Eduardo dos Santos.

Le bureau à Lisbonne de PwC a indiqué avoir cessé sa collaboration avec les entreprises liées aux dos Santos en janvier 2020 et s’être séparé de deux collaborateurs après une enquête interne. McKinsey précise n’avoir « détecté aucune irrégularité de la part de l’équipe impliquée » après une enquête interne. Pour sa part, le BCG a souligné qu’il n’était pas « approprié » de commenter du fait d’enquêtes en cours contre Isabel dos Santos.

Crédit photo : vue de Luanda, Adobe Stock.

Boston Consulting Group McKinsey
25 Fév. 2021 à 05:00
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commentaires (1)

Riton de la compta
01 Mar 2021 à 16:38
C'est amusant que PwC se justifie en expliquant avoir viré deux types en janvier 2020... au moment où l'affaire a fait les titres de la presse.
Subitement on devient plus sourcilleux quand on est pris dans le pot de confiture !

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BCG, McKinsey, José Edouardo dos Santos, Isabel dos Santos, Paula Cristina Fidalgo Carvalho das Neves Oliveira
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