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- 9 octobre 2020
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Il était l’invité de l’émission Business Inside TV du magazine Forbes animée par le journaliste éco, Jean-Marc Sylvestre. Paul-André Rabate, président-fondateur de Corporate Value Associates (CVA), intervenait sur le métier de consultant et sur son rôle auprès des dirigeants d’entreprise en matière de stratégie.
Un secteur qui, avant le démarrage de la crise, ne connaissait pas la crise avec une activité en croissance à deux chiffres depuis plus de dix ans.
« Les chefs d’entreprise ont besoin de s’appuyer sur des analyses complexes pour définir les meilleures opportunités dans cette période de grande incertitude », contextualise le fondateur de ce cabinet fondé en 1987, ex-consultant du BCG et de Mars & Co.
Dans cette période de crise sanitaire subie de plein fouet par les économies au niveau mondial, la problématique de l’incertitude est bien devenue l’enjeu majeur de la stratégie. Pour le patron de CVA, après la question de la nécessaire réduction des coûts, c’est bien le questionnement du futur qui est aujourd’hui au cœur de leurs préoccupations. « La deuxième (question) concerne l’avenir et la nature des décisions à prendre pour rester pertinent envers leurs clients, notamment en termes de transition numérique que le covid-19 semble avoir accélérée », pointe Paul-André Rabate, confirmant ainsi la transformation numérique et l’innovation comme leviers de développement des entreprises.
Paul-André Rabate profite également de cette tribune pour rappeler que la force d’un cabinet de conseil en stratégie se cristallise autour de son cœur de métier, la strat’ pure, et il en profite pour tacler ses concurrents directs.
« Aujourd’hui, tous mes concurrents, BCG où j’étais, McKinsey, Bain et les autres, ont abandonné la stratégie. Quand j’ai démarré dans le conseil, je disais que j’étais conseiller en stratégie. Maintenant tout le monde est conseiller en stratégie. Ce qui fait la force de CVA, c’est cette focalisation sur la stratégie tout en développant les outils pour adresser ces questions d’incertitudes. Mais la stratégie n’est pas linéaire, il faut procéder à un reroutage régulièrement. Il est critique de ne pas arriver avec les mêmes solutions que celles qui ont été préconisées cinq ans auparavant. »
Une critique des vrais faux stratèges que Consultor a déjà eu l’occasion de formuler également (relire notre article ici).
Commentaires
La question cependant est qu'est ce qu'on appelle vraiment stratégie ? Et par extension quelles missions pour les directions générales ne sont pas de la stratégie...
Par conséquent, quel cabinet parisien peut se targuer de ne faire "que" de la stratégie ? A part les boutiques de due-dill comme CVA, LEK ou Advancy qui certes font 90% de strat (mais il faut voir quelle strat, quels horaires et quelles conditions de travail) je ne vois pas...
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